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<title>Carnets de La Grange</title>
<subtitle>Chroniques d'un poète urbain</subtitle>
<id>tag:la-grange.net,2000-04-12:karl</id>
<updated>2013-04-12T13:38:13Z</updated>
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<author>
<name>Karl Dubost</name>
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</author>
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<id>tag:la-grange.net,2013-04-10:2013/04/10/memoire-lieu</id>
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<title>L'hôtel particulier de Mozilla</title>
<published>2013-04-10T23:17:00Z</published>
<updated>2013-04-12T13:38:13Z</updated>
<content type="xhtml">
<div xmlns="http://www.w3.org/1999/xhtml"><article>
<figure>
<img src="/2013/04/10/hotel-particulier" alt="salle avec dorures"/>
<figcaption>Salle intérieure de l'hôtel Mercy dArgenteau</figcaption>
</figure>
<div class="extrait">
<blockquote cite="https://www.mozilla.org/en-US/mission/">
<p>Our mission is to promote openness, innovation &amp; opportunity on the Web.</p>
</blockquote>
<p class="source"><span class="auteur">Mozilla</span>, <cite class="titre">Mission</cite>.</p>
</div>
<p><a href="http://www.mozilla.org/">Mozilla</a> France a déménagé dans de <a href="http://www.journaldunet.com/solutions/emploi-rh/siege-de-mozilla-europe-a-paris/">nouveaux locaux</a> au 16, rue boulevard Montmartre à Paris. Comme le bâtiment de style 18eme siècle est particulièrement remarquable (bien que pas très à mon goût), la presse en parle. Laurent a écrit un <a href="http://embruns.net/logbook/2013/04/09.html#nourrir-mes-enfants">billet sur le lieu</a>, ce qui en retour a piqué ma curiosité pour en savoir un peu plus. Laurent et moi échangeons des informations dans les commentaires de son billet.</p>
<p class="note">Le propriétaire en 2013 de l'ensemble de l'immeuble, dont Mozilla ne loue qu'une partie, est <a href="http://www.lemoniteur.fr/181-innovation-chantiers/article/actualite/19159702-restructuration-d-un-immeuble-historique-sur-les-grands-boulevards">Gecina</a>.</p>
<h2 id="personnes">Les personnes</h2>
<p><img src="/2013/04/10/Jeanjosephdelaborde" style="float:right;margin-left:2rem;" alt="Portrait de Jean-Joseph de Laborde"/>L'hôtel particulier a été construit en 1778. <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Firmin_Perlin">Firmin Perlin</a> est l'architecte. Il avait alors 31 ans. Il est mort à l'âge de 36 ans de turberculose.</p>
<p>Le client <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Joseph_de_Laborde">Jean-Joseph de Laborde</a> (sur la droite) réalise sa fortune sur le commerce des biens rares tels que les fruits et les essences d'arbres tropicaux. Il participe à la traite des esclaves également. Il semble posséder de nombreuses propriétés. Il sera guillotiné en 1794. Sur Gallica, on peut trouver les <a href="http://gallica.bnf.fr/Search?adva=1&amp;adv=1&amp;tri=title_sort&amp;t_relation=%22Notice+d%27ensemble+%3A+http%3A%2F%2Fcatalogue.bnf.fr%2Fark%3A%2F12148%2Fcb36443254x%22&amp;q=conspirateurs&amp;lang=en">listes des guillotinés</a> par le <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Tribunal_r%C3%A9volutionnaire">tribunal révolutionnaire</a>. Ces listes sont terrifiantes. Elles énumèrent des personnes de toutes conditions sociales jugées et exécutées aussitôt.</p>
<figure>
<img src="/2013/04/10/joseph-laborde-guillottine" alt="liste de noms"/>
<figcaption>Salle intérieure de l'hôtel Mercy dArgenteau</figcaption>
</figure>
<p><img src="/2013/04/10/Florimont-Claude_Mercy-Argenteau" style="float:left;margin-right:2rem;" alt="Portrait de Florimond de Mercy-Argenteau"/>Jean-Joseph ne semble ne pas avoir gardé le bâtiment longtemps qui est aussitôt revendu ou cédé au <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Florimond_de_Mercy-Argenteau">comte de Mercy-Argenteau</a>, alors ambassadeur d'Autriche. Mais ce n'est pas si clair. Toutes les sources d'information sur wikipedia semblent répéter la même histoire. Les deux personnes semblent <a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6216920p/f66.image.r=%22Jean-Joseph%20de%20Laborde%22.langEN">avoir été proches</a> et leurs maisons étaient proches selon l'introduction de ce livre publié en 1889, <cite>Correspondance secrète du comte de Mercy-Argenteau avec l'Empereur Joseph II et le prince de Kaunitz</cite>.</p>
<div class="extrait">
<blockquote cite="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6216920p/f66.image.r=%22Jean-Joseph%20de%20Laborde%22.langEN">
<p>M. de Mercy était surtout très étroitement lié avec le grand banquier Jean-Joseph de Laborde, un des hommes qui honorèrent le plus la nation française à la fin de l'ancien régime.</p>
<p>L'origine de leurs relations se devine aisément. En 1760, M. de Laborde avait épousé une des filles de Mme Nettine, qui dirigeait à Bruxelles la grande maison de banque, chargée des affaires de la cour de Vienne aux Pays-Bas. Cette dame était en outre l'amie intime du comte de Cobenzl, le ministre qui était à la tête de l'administration des Pays-Bas autrichiens et
elle avait toute la confiance de l'Impératrice et du prince de
Kaunitz qui avait les Pays-Bas dans ses attributions. Comme
M. de Laborde était à Paris le représentant de sa belle-mère,
il avait forcément des relations avec les ambassadeurs impériaux, qui devaient être trop heureux de pouvoir fréquenter
une maison agréable, où la meilleure société de Paris se donnait rendez-vous. On y rencontrait entre autres le prince de
Conti, Mme de Brionne, le duc de Gontaut, la duchesse de
Gramont et son frère le duc de Choiseul, qui donnait en toute
occasion les preuves de la plus vive amitié à M. de Laborde,
qui de son côté lui rendait les plus grands services. Aussi
lorsque M. de Mercy fut admis dans l'intimité de la famille de Choiseul, à la fin de l'année 1768, il devint en même temps
l'ami de M. de Laborde, qui dès lors est souvent nommé dans
les dépêches de l'ambassadeur. <strong>Cette intimité s'accrut encore,
en 1778, quand M. de Mercy fut venu habiter son hôtel sur le
boulevard, qui était tout à côté de l'hôtel de M. de Laborde,
situé rue Grange-Batelière W. M. de Mercy devint alors l'un
des familiers les plus assidus de la maison de Laborde</strong>. Non
seulement il y trouvait des amis sûrs et dévoués, un homme
du plus grand mérite et une femme de premier ordre, qui savaient attirer chez eux la meilleure société de Paris, mais il
recueillait dans ce salon des mieux informés les plus précieux
renseignements sur les affaires d'Etat comme sur celles des particuliers et il en profitait pour augmenter l'intérêt de ses dépêches. En outre, M. de Laborde par sa position pouvait lui fournir les notions les plus certaines sur les intrigues de cour, sur l'état du Trésor royal, sur la situation économique de la France, etc.</p>
</blockquote>
<p class="source"><span class="auteur">Arneth, Alfred von.</span>, <cite class="titre">Correspondance secrète du comte de Mercy-Argenteau avec l'Empereur Joseph II et le prince de Kaunitz</cite>.</p>
</div>
<p>Une note de pied de page précise</p>
<div class="extrait">
<blockquote cite="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6216920p/f66.image.r=%22Jean-Joseph%20de%20Laborde%22.langEN">
<p>M. de Laborde, qui possédait presque tout ce quartier qu'il avait complètement transformé en y perçant des rues et en y bâtissant un grand nombre de maisons, <strong>avait sans doute cédé à M. de Mercy un terrain pour y bâtir son hôtel</strong>. Nous savons que M. de Laborde, qui s'occupait de la fortune de ses amis, prenait soin des affaires de M. de Mercy comme des affaires du duc de Choiseul. C'est en l'hôtel de M. de Laborde que fut signé le 26 septembre 1775 le contrat passé entre le comte de Mercy et le marquis de Castellane pour la baronnie de Conflans.</p>
</blockquote>
<p class="source"><span class="auteur">Arneth, Alfred von.</span>, <cite class="titre">Correspondance secrète du comte de Mercy-Argenteau avec l'Empereur Joseph II et le prince de Kaunitz</cite>.</p>
</div>
<p>Difficile de savoir donc pour qui Firmin Perlin a vraiment construit l'hôtel particulier du boulevard Montmartre et avec quel argent. Cependant on trouve aussi dans le texte, la mention suivante <a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6216920p/f46.image.r=1778">à la page XXVI</a></p>
<div class="extrait">
<blockquote cite="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6216920p/f66.image.r=%22Jean-Joseph%20de%20Laborde%22.langEN">
<p>En quittant son palais de la rive gauche, M. de Mercy alla habiter le superbe hôtel qu'il venait de se faire bâtir sur le boulevard Richelieu, aujourd'hui des Italiens, vis-à-vis la rue de Richelieu. Cette maison était assez remarquable pour que les guides de ce temps la signalassent à l'attention des provinciaux et des étrangers.</p>
</blockquote>
<p class="source"><span class="auteur">Arneth, Alfred von.</span>, <cite class="titre">Correspondance secrète du comte de Mercy-Argenteau avec l'Empereur Joseph II et le prince de Kaunitz</cite>.</p>
</div>
<p>Et une autre note de pied de page</p>
<div class="extrait">
<blockquote cite="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6216920p/f66.image.r=%22Jean-Joseph%20de%20Laborde%22.langEN">
<p>Voici ce que nous en dit Hardy à la date du 9 juin 1778 : « Ce jour, me promenant sur les boulevards anciens, depuis la porte Saint-Martin jusqu'à la place Louis XV, je remarque… que depuis trois ou quatre ans on avait élevé de droite et de gauche, jusqu'à l'entrée du faubourg Saint-Honoré, de superbes maisons dans la construction desquelles on voyait briller et les talents de nos modernes artistes et le goût actuellement décidé des Parisiens pour le luxe et la décoration. Le comte de Mercy, ambassadeur de l'Empereur à la cour de France, originaire d'Italie et l'un des plus riches seigneurs de la cour impériale, qui avait obtenu de son souverain la permission de se fixer pour toujours dans notre capitale, était du nombre de ceux qui s'y faisaient préparer à grands frais un logement spacieux et magnifique. » (Journal de Hardy, t. III, p. 5oo, Mss. fr. de la Bibl. nat., vol. 6682.)</p>
<p>Grimm, dans un mémoire à Catherine II, écrivait en 1797 : « Un cas bien plus remarquable est celui du comte de Mercy-Argenteau, ambassadeur de la cour de Vienne en France, où il avait acheté des terres considérables et bâti à Paris un superbe hôtel pour habitation. Il avait d'ailleurs une fortune im mense, dont sûrement une grande partie était placée en France, puisqu'il comptait comme moi y passer sa vie. » (Correspondance littéraire, édition M. Tourneux, t. 1, p. 47.)</p>
<p>Thierry, Guide des amateurs et des étrangers a Paris, Paris, 1786, in- n, t. I,p. 188, et Watin, Le Provincial à Paris, quartier du Louvre, Paris, 1787, in-24, p. 18. </p>
<p>En 1795 l'hôtel de Mercy portait le n° 24 du boulevard de la Loi; mais jusqu'ici nous n'avons pas réussi à déterminer exactement l'emplacement de la maison qui le représente aujourd'hui; cela n'a pas d'ailleurs d'importance pour l'objet qui nous occupe.</p>
</blockquote>
<p class="source"><span class="auteur">Arneth, Alfred von.</span>, <cite class="titre">Correspondance secrète du comte de Mercy-Argenteau avec l'Empereur Joseph II et le prince de Kaunitz</cite>.</p>
</div>
<p>Il y a de nombreuses autres références dans le texte. Le boulevard semble s'appeler Boulevard de Richelieu. Tout ceci est assez confus finalement. Il semble qu'il soit venu habiter l'hôtel à partir de 1778 seulement.</p>
<h2 id="batiment">Le bâtiment</h2>
<p>Le bâtiment construit sur le <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Boulevard_Montmartre">boulevard Montmartre</a> fût quitté par Mercy-Argenteau un peu après la Révolution Française. Je suppose que cela devenait trop dangereux de rester. L'hôtel avait bien moins d'étages au tout début de sa construction. Il a été agrandi au siècle suivant. Dans un document de la <a href="http://www.paris.fr/viewmultimediadocument?multimediadocument-id=72595">Commission du Vieux Paris</a> (pdf) du 27 novembre 2008, on peut trouver une reproduction de la façade du bâtiment original.</p>
<figure>
<img src="/2013/04/10/grange-bateliere" alt="plan du bâtiment"/>
<figcaption>façade de l'hôtel Mercy dArgenteau</figcaption>
</figure>
<p><strong>1824</strong> Le Grand Cercle. Il s'agit d'un lieu de jeu. <q cite="http://autourduperetanguy.blogspirit.com/archive/2007/05/16/le-grand-cercle-cercle-des-ganaches-et-cercle-des-echecs.html">Sa fondation remonte à 1824 un "Jockey-Club"pour généraux en retraite disaient les mauvaises langues. Situé presque en face du théâtre des Variétés, le cercle reprenait vie après la fermeture de celui-ci, les vieux barbons venant se reposer des émotions du foyer des artistes. On ne jouait pas de grosses sommes dans cet établissement de jeu qui ne fit pas beaucoup parler de lui sauf au moment de sa fermeture qui fut un scandale.</q><a href="http://autourduperetanguy.blogspirit.com/archive/2007/05/16/le-grand-cercle-cercle-des-ganaches-et-cercle-des-echecs.html">Autour du Père Tanguy</a></p>
<p>Sur une <a href="/2013/04/10/gravure">gravure</a> réalisée par Benjamin Pépiot en 1860, on peut voir l'hôtel avec déjà tous ses étages.Selon </p>
<figure>
<img src="/2013/04/10/gravure-detail" alt="Détail d'une gravure montrant des immeubles"/>
<figcaption>hôtel Mercy dArgenteau sur la droite (<a href="/2013/04/10/gravure">complet</a>)</figcaption>
</figure>
<p>Un peu plus d'informations sur une page dédiée aux <a href="http://www.infodelimmo.com/II_article2850.html">rénovations récentes de l'hôtel particulier</a> :</p>
<div class="extrait">
<blockquote cite="http://www.infodelimmo.com/II_article2850.html">
<p>Amputé de ses communs et de ses jardins à la Révolution, il est surélevé de trois étages entre 1827 et 1829, augmenté de deux ailes sur cour et devient un immeuble de rapport. Il hébergera au Second Empire des cercles mondains très en vogue. En 1890, il est agrandi dune vaste salle des fêtes attribuée à Charles Garnier, inscrite à linventaire supplémentaire des Monuments Historiques, tout comme le salon n° 2 du 1er étage, orné de colonnes corinthiennes.</p>
</blockquote>
</div>
<p><strong>1867</strong> : le Cercle <q>comptait plus de cinq cents</q> membres — <a href="http://autourduperetanguy.blogspirit.com/archive/2007/05/16/le-grand-cercle-cercle-des-ganaches-et-cercle-des-echecs.html">Autour du Père Tanguy</a></p>
<p><strong>1876</strong> : un nouveau nom est adopté Cercle des Ganaches, <q>né de la fusion du Cercle Général du Commerce et de l'ancien Cercle</q>. Surveillance rapproché par la police. — <a href="http://autourduperetanguy.blogspirit.com/archive/2007/05/16/le-grand-cercle-cercle-des-ganaches-et-cercle-des-echecs.html">Autour du Père Tanguy</a>.</p>
<p><strong>20 janvier 1894</strong> : <q>le préfet de Police Lépine faisait fermer le Grand Cercle, à la suite de nombreux rapports signalant la présence aux côtés du propriétaire d'un escroc international, "un nommé Mariovaldi (sic) dit Fabian Guagni dont les exploits ne sont plus à compter et tellement de notoriété publique, qu'il lui est impossible depuis de longues années de fréquenter le dernier des tripots de France C'est pour cela qu'il en était réduit à opérer sur les paquebots à l'étranger" (...) En compagnie de Monsieur Ardisson, l'auteur du scandale de l'Epatant, il fut de s'enfuir du Cercle de l'Union à Hambourg où il venaiit de dépouiller les joueurs d'une centaine de mille francs (expulsé de Baden-Baden. Ce monsieur faisa_it partie de la bande de détrousseurs composée de Belliard, Maria et consors est un grec des plus dangereux(...) extrait d'un rapport de police de décembre 1892.</q><a href="http://autourduperetanguy.blogspirit.com/archive/2007/05/16/le-grand-cercle-cercle-des-ganaches-et-cercle-des-echecs.html">Autour du Père Tanguy</a>.</p>
<h2 id="carte">Les cartes</h2>
<p><strong>2013</strong> : le <a href="http://osm.org/go/0BPIiU~J5--?layers=Q">16 du boulevard Montmartre</a> sur OpenStreetMap.</p>
<figure>
<img src="/2013/04/10/plan-2013" alt="Carte OpenstreetMap au lieu de l'hôtel"/>
<figcaption>OpenStreetMap 2013</figcaption>
</figure>
<p><strong>1773</strong> : Sur le <a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b530066675/f1.zoom.r=paris.langEN">plan du quartier Montmartre</a> de Jean-Baptiste-Michel Renou de Chauvigné dit Jaillot, on peut remarquer un grand jardin au niveau du 16 actuel. Il n'existe alors que quelques hôtels particuliers et des fermes. Le plan pourrait avoir été dessiné avant 1773. Il est publié en 1773.</p>
<figure>
<img src="/2013/04/10/plan-1773" alt="Détail du plan"/>
<figcaption>Plan du quartier Montmartre, 1773</figcaption>
</figure>
<p><strong>1778</strong> : Construction de l'hôtel</p>
<p><strong>1779</strong> : <cite><a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b8495070r/f1.zoom.r=paris.langEN">Plan de la ville et fauxbourgs de Paris avec tous les changements et les édifices les plus récents.</a></cite></p>
<figure>
<img src="/2013/04/10/plan-1779" alt="Détail du plan"/>
<figcaption>Paris, 1779</figcaption>
</figure>
<p><strong>1780</strong> : Un autre plan, <cite><a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b8495070r/f1.zoom.r=paris.langEN">Nouveau plan routier de la Ville et Fauxbourgs de Paris</a></cite> en 1780 semble montrer un bâti tout autour du bloc de rue avec des jardins intérieurs, mais sans grands détails.</p>
<figure>
<img src="/2013/04/10/plan-1780" alt="Détail du plan"/>
<figcaption>Paris, 1780</figcaption>
</figure>
<p><strong>1783</strong> : <cite><a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b53025012v/f1.zoom.r=paris.langFR">Nouveau Plan de Paris, avec les augmentations et changements qui ont été faits pour son embellissement</a></cite>. Très similaire.</p>
<figure>
<img src="/2013/04/10/plan-1783" alt="Détail du plan"/>
<figcaption>Paris, 1783</figcaption>
</figure>
<h2 id="boulevard">Boulevard Montmartre</h2>
<p>Le boulevard Montmartre était le boulevard Richelieu.</p>
<p>Dans un livre de 1863 sur <a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6481955r/f13.image.r">l'histoire des boulevards</a> </p>
<div class="extrait">
<blockquote cite="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6481955r/f13.image.r">
<p>Derrière l'autre rangée d'arbres, parmi les maisons qui surgissent sur d'autres terrains vendus par la famille Choiseul à Dumont, à Forget, à <strong>Laborde</strong>, à Vessu, voici une propriété établie sous Louis XVI pour M. de Bospin, à l'un des angles de la rue Le Peletier.</p>
<p>[…]</p>
<p>Le Cours, où des arbres furent plantés en 1676, se divisa postérieurement en boulevards de divers noms, et le boulevard Poissonnière fut longtemps dit boulevard Montmartre. Celui qu'on connaît à présent sous cette dernière dénomination <strong>s'appelait boulevard Richelieu</strong>. </p>
<p>[…]</p>
<p>Notre notice sur la rue Drouot a déjà donné l'historique de la grande propriété située à l'opposite sur le boulevard. <strong>La maison adjacente qu'occupe l'ancien cercle a été un hôtel Mercy. Le comte de Mercy-d'Argenteau , ambassadeur du saint-empire, y résida, comme à l'hôtel d'Augny</strong>. On accusa ce diplomate, au commencement de la Révolution, d'être à Paris le directeur du comité autrichien, et il se retira à Bruxelles en septembre 1790.</p>
<p>Son frère, dans le même temps, épousait une cantatrice du nom de Levasseur , sa maîtresse, qui devint ainsi baronne du saint-empire, vicomtesse de Mercy-d'Argenteau. L'ambassadeur mourut à Londres quatre ans après; l'autre servit, comme général, dans les armées autrichiennes, et ne cessa de vivre qu'en 1815. </p> </blockquote>
<p class="source"><span class="auteur">Charles Lefeuve</span>, <cite class="titre">Histoire des boulevards des Italiens, Montmartre, Poissonnière, Bonne-Nouvelle et Saint-Denis</cite>.</p>
</div>
<p>En 1905, livre sur l'<a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k55583641/f193.image.r=%22boulevard%20richelieu%22.langEN">histoire de la famille Mercy-d'Argenteau</a></p>
<div class="extrait">
<blockquote cite="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k55583641/f193.image.r">
<p>Le comte de Mercy-Argenteau, qui avait pris pour règle de suivre les traditions fastueuses du prince de Kaunitz, s'installa en prenant possession de l'ambassade d'Autriche, au palais du Petit-Luxembourg, qu'il avait loué au prince de Condé(<a href="#note1">1</a>). C'est là qu'il résida de 1766 à 1778 et qu'il reçut l'empereur Joseph II, lors de son voyage en France en 1774.</p>
<p>Le comte de Mercy ne tarda pas à gagner la confiance du duc de Choiseul, chef du ministère français, avec lequel il négocia et mena à bonne fin le mariage de l'archiduchesse Marie-Antoinette avec le dauphin de France, plus tard Louis XVI. Ce mariage resserrait l'alliance Austro-Française, oeuvre du prince de Kaunitz et comblait les voeux de l'impératrice Marie-Thérèse.</p>
<p id="note1">(1) Aujourd'hui, la résidence du président du Sénat; il quitta ce palais en 1778, pour <strong>aller habiter un superbe hôtel qu'il avait fait bâtir au boulevard Richelieu</strong>, aujourd'hui des Italiens, vis-à-vis de la rue Richelieu.</p>
</blockquote>
<p class="source"><span class="auteur">Eugène Poswick</span>, <cite class="titre">Histoire de la seigneurie libre et impériale d'Argenteau et de la maison de ce nom, aujourd'hui Mercy-Argenteau</cite>.</p>
</div>
<p>Dans les procès verbaux de la <a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5775320z/f48.image.r=%22boulevard%20richelieu%22.langEN">Commission municipale du Vieux Paris</a>, on trouve : </p>
<div class="extrait">
<blockquote cite="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5775320z/f48.image.r=%22boulevard%20richelieu%22.langEN">
<p>Quelques auteurs ont affirmé que le comte de Mercy-Argenteau avait habité cet hôtel. Cette affirmation est probablement erronée, les Almanachs royaux, jusqu'à celui de 1790, indiquant ce personnage comme logeant au boulevard Richelieu :</p>
<p>« M. le Comte de Mercy-Argenteau, Ambassadeur de l'Empereur, roi de Hongrie et de Bohême, au Boulevard Richelieu. »</p>
<p>D'ailleurs, Thiery dit, en parlant de la rue Grange-Batelière : </p>
<p>« … Revenant sur vos pas, vous verrez encore de beaux hôtels avant d'arriver au Boulevard, sur lequel vous remarquerez celui occupé par M. le Comte de Mercy-Argenteau, Ambassadeur de l'Empereur (1). »</p>
<p>Il ne paraît donc pas y avoir de doute dans ce texte, en ce qui concerne la situation, sur le boulevard, de l'hôtel du célèbre diplomate. </p>
</blockquote>
<p class="source"><span class="auteur">Commission du Vieux Paris</span>, <cite class="titre">Procès verbaux - Commission municipale du Vieux Paris</cite>.</p>
</div>
<p>Voir aussi <a href="http://www.paris.fr/viewmultimediadocument?multimediadocument-id=72593&amp;ei=7qlouffgemayhqe-0icgda&amp;usg=afqjcngb35tqdfnvycg7rc3itqh-gjzicw&amp;bvm=bv.45175338,d.zg4&amp;cad=rja">Commission du vieux Paris - 21 avril 2009</a> (pdf)</p>
<p>Le passage est extrait du guide de Luc Thiéry à la <a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k119125s/f247.image.r=boulevard.langEN">page 188</a>.</p>
<h2 id="voirailleurs">Voir Ailleurs</h2>
<ul>
<li><a href="http://autourduperetanguy.blogspirit.com/archive/2007/05/16/le-grand-cercle-cercle-des-ganaches-et-cercle-des-echecs.html">Le grand cercle, cercle des ganaches, et cercle des echecs</a></li>
</ul>
</article>
</div>
</content>
<link rel="license" href="http://creativecommons.org/licenses/by/2.0/fr/"/>
</entry>
<entry>
<id>tag:la-grange.net,2013-04-09:2013/04/09/les-salauds</id>
<link rel="alternate" type="text/html" href="http://www.la-grange.net/2013/04/09/les-salauds"/>
<title>Les salauds du livre</title>
<published>2013-04-09T12:36:00Z</published>
<updated>2013-04-09T13:27:27Z</updated>
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<figure>
<img src="/2013/04/09/les-salauds-kurosawa" alt="trois hommes autour d'une table"/>
<figcaption>Les salauds dorment en paix, Akira Kurosawa</figcaption>
</figure>
<div class="extrait">
<blockquote cite="">
<p>La vie est cynique. Notre relation l'est aussi.</p>
</blockquote>
<p class="source"><span class="auteur">Akira Kurosawa</span>, <cite class="titre">Les salauds dorment en paix</cite>.</p>
</div>
<p>Depuis quelques jours, le monde du livre <a href="/2013/03/23/relire">discute</a>. Voici ce que je retiens des lectures des commentaires et des billets chargés d'invectives. <strong>Ce ne sont pas mes propos</strong>.</p>
<ul>
<li>L'état. Salaud car il détourne les lois européennes et le code de la propriété intellectuelle.</li>
<li>La <acronym title="Bibliothèque Nationale de France">BNF</acronym>. Salaud car elle négocie dans l'opacité contre les auteurs.</li>
<li>L'éditeur. Salaud car il profite de l'argent public pour éditer en numérique alors qu'il n'a pas bougé le petit doigt avant.</li>
<li>L'auteur. Salaud car il ne considère pas l'intérêt public et s'accroche au code de la propriété intellectuelle.</li>
<li>Le lecteur. Salaud car il ne respecte pas l'auteur et « le lit mal » (sic).</li>
</ul>
<p>Vraiment ? Est-ce vraiment le monde que nous voulons ? Réveillez-vous.</p>
</article>
</div>
</content>
<link rel="license" href="http://creativecommons.org/licenses/by/2.0/fr/"/>
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<title>Trouver le premier et le dernier jour du mois (Python)</title>
<published>2013-04-03T17:11:00Z</published>
<updated>2013-04-09T10:33:00Z</updated>
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<figure>
<img src="/2008/03/26/9689-rue" alt="Lampe dans une rue sombre"/>
<figcaption>26 mars 2008, Tokyo, Japon</figcaption>
</figure>
<div class="extrait">
<blockquote cite="urn:isbn:2-07-031918-0">
<p>Le jour et la nuit ne sont-ils que des hallucinations de passant ? Que voient les emmurés ? L'oubli ? Leurs mains ?</p>
</blockquote>
<p class="source"><span class="auteur">René Char</span>, <cite class="titre">Recherche de la base et du sommet</cite>.</p>
</div>
<p>Afin de pouvoir calculer le temps écoulé entre une date précise et le début du mois, ou bien la fin du mois, il est nécessaire de déterminer le premier jour et le dernier jour de ce mois.</p>
<p>Le premier jour du mois est facile à obtenir. Le dernier jour du mois est variable. Il est soit le 28, 29, 30 ou 31. Le plus simple est donc de rechercher le premier jour du mois suivant (stable) et de soustraire 1 seconde pour obtenir le dernier jour du mois en cours. Bien sûr uniquement pour les dates récentes, le <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Calendrier_gr%C3%A9gorien#L.27adoption_du_calendrier_gr.C3.A9gorien">calendrier a évolué</a>, changé dans le passé.</p>
<pre><code>#!/usr/bin/env python
# encoding: utf-8
"""
Compute first and last day of the month for a precise date.
Python 3
Created by Karl Dubost on 2013-04-03.
MIT License.
"""
import datetime
def month_range(datetime_object):
"""give the first and last day of the month for this day"""
# getting the month
first_month = datetime_object.month
# getting the year
first_year = datetime_object.year
# Computing the first day.
# It is always the first of the month
first_day = datetime.datetime(year=first_year, month=first_month, day=1)
# computing the last day
# The last day of the month can be 28, 29, 30, 31.
# So we increment to the first day of next month at midnight and remove 1 second.
if first_month == 12:
last_day = datetime.datetime(year=first_year, month=12, day=31, hour=23, minute=59, second=59)
else:
last_day = datetime.datetime(year=first_year, month=first_month+1, day=1) - datetime.timedelta(seconds=1)
return first_day, last_day
def main():
# given a date string
date_string = "2013-04-03T16:27:00"
# convert it into a python datetime object
date_object = datetime.datetime.strptime(date_string, "%Y-%m-%dT%H:%M:%S")
# return a tuple being the first and last day of the month for this date
print(month_range(date_object))
if __name__ == '__main__':
main()
</code></pre>
<p>Comme d'habitude, avec l'espoir que ce soit utile pour les autres.</p>
<h2 id="calendar-python">Module calendar en Python</h2>
<p>Une autre solution proposée par <a href="http://www.raubacapeu.net/">Yves Lafon</a> (quelques minutes plus tard)</p>
<pre><code>→ python3
Python 3.3.0 (v3.3.0:bd8afb90ebf2, Sep 29 2012, 01:25:11)
[GCC 4.2.1 (Apple Inc. build 5666) (dot 3)] on darwin
Type "help", "copyright", "credits" or "license" for more information.
&gt;&gt;&gt; import calendar
&gt;&gt;&gt; calendar.monthrange(2013, 2)
(4, 28)
</code></pre>
<p><code><a href="http://docs.python.org/3.3/library/calendar.html#calendar.monthrange">calendar.monthrange</a>(year, month)</code> renvoie le jour de la semaine du premier jour du mois, ainsi que le nombre de jours dans le mois.</p>
</article>
</div>
</content>
<link rel="license" href="http://creativecommons.org/licenses/by/2.0/fr/"/>
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<title>Habiter la globalisation</title>
<published>2013-03-31T23:59:00Z</published>
<updated>2013-04-08T20:14:18Z</updated>
<content type="xhtml">
<div xmlns="http://www.w3.org/1999/xhtml"><article>
<figure>
<img src="/2013/03/31/conteneur-chine-2" alt="Rue d'un village de conteneurs"/>
<figcaption><a href="http://blogs.reuters.com/photographers-blog/2013/03/11/uneasy-life-of-chinas-migrants/">Village de conteneurs</a>. Mars 2013, <a href="http://blogs.reuters.com/aly-song/">Aly Song</a>, Reuters ©.</figcaption>
</figure>
<div class="extrait">
<blockquote cite="urn:isbn:2-07-031918-0">
<p>L'orage a deux maisons. L'une occupe une brève place sur l'horizon ; l'autre, tout un homme suffit à peine à la contenir.</p>
</blockquote>
<p class="source"><span class="auteur">René Char</span>, <cite class="titre">Recherche de la base et du sommet</cite>.</p>
</div>
<p>Le conteneur est une unité symbolique de la globalisation. Il représente les échanges des biens matériels. Tout ce qui se déplace est échangé à travers le monde passera par un conteneur. Devenu commun, il devient objet de travail, de transformation, de détournement et de création. On le transforme en <a href="/2012/11/01/conteneur">appartements pour étudiants</a>. Il est également décliné à tous les barreaux de l'échelle sociale en Chine.</p>
<p><a href="http://dachenghouse.en.alibaba.com/">Dacheng</a> est spécialisé dans la création de structure de métal. Il vous en coûtera de 2,850 à 6,000 dollars US pour <a href="http://dachenghouse.en.alibaba.com/product/529631043-212394162/Mobile_Container_Village_on_the_Wild_at_Low_Price.html">avoir votre boîte de métal</a>.</p>
<figure>
<img src="/2013/03/31/village-conteneur" alt="conteneurs alignés en grand nombre"/>
<figcaption>Parc d'achat des conteneurs pour Dacheng.</figcaption>
</figure>
<p>Bien sûr, les riches ont tout prévu et ne voulaient pas être en reste. Il existe donc maintenant un <a href="http://blog.localnomad.com/en/2013/01/30/xiang-xiang-pray-house-5-star-shipping-container-hotel/">hôtel cinq étoiles</a> pour passer la nuit dans un conteneur.</p>
<p>Cependant la réalité urbaine du conteneur se décline surtout comme hébergement de fortune pour les migrants des provinces chinoises attirés par le travail dans les fortes zones industrielles autour de Shanghai, Shenzhen, etc. Les centre-villes sont souvent été rasés pour être reconstruits en logements plus salubres mais inabordables pour les migrants. Ils s'installent donc dans les <a href="http://www.asiaone.com/News/AsiaOne%2BNews/Asia/Story/A1Story20130331-412491.html">conteneurs</a> pour leur <a href="http://news.yahoo.com/chinas-urbanization-drive-leaves-migrant-workers-cold-012351130--business.html">maison et leurs commerces locaux</a>. Les conteneurs sont loués <a href="http://blogs.reuters.com/photographers-blog/2013/03/11/uneasy-life-of-chinas-migrants/">500 Yuans par mois</a>.</p>
<figure>
<img src="/2013/03/31/conteneur-chine" alt="Rue d'un village de conteneurs"/>
<figcaption><a href="http://blogs.reuters.com/photographers-blog/2013/03/11/uneasy-life-of-chinas-migrants/">Village de conteneurs</a>. Mars 2013, <a href="http://blogs.reuters.com/aly-song/">Aly Song</a>, Reuters ©.</figcaption>
</figure>
</article>
</div>
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<title>Hanami, la fiction en flocons</title>
<published>2013-03-24T23:59:00Z</published>
<updated>2013-04-08T19:18:22Z</updated>
<content type="xhtml">
<div xmlns="http://www.w3.org/1999/xhtml"><article>
<figure>
<img src="/2008/03/29/9741-hanami" alt="chemin sous les cerisiers en fleurs"/>
<figcaption>29 mars 2008, Tokyo, Japon</figcaption>
</figure>
<div class="extrait">
<blockquote cite="urn:isbn:2-07-031918-0">
<p>Le poète : Les orangers déjà sont en fleur, le pêcher fait son averse. D'autres arbres vont bientôt suivre. Mais leur maturité est insérée dans une unique saison. Tandis qu'ici…</p>
</blockquote>
<p class="source"><span class="auteur">René Char</span>, <cite class="titre">Recherche de la base et du sommet</cite>.</p>
</div>
<p><img src="/2013/03/23/4551-printemps" alt="" style="float:right;margin-left:2rem;"/>Chaque jour, un pétale se détache du monde. À travers les océans et les continents, la joie se communique avec l'onde. L'ivresse accompagne la chute des flocons du printemps japonais. Alors nous rêvons et nous trinquons au delà des fuseaux horaires. Le monde est dense. Nos amis sont proches.</p>
<p>Que nous vaut l'ivresse quand la chair n'y est pas. Sous nos cerisiers, les voix s'imaginent. Nous crystalisons le bonheur. La fiction y est un corps étrange. La vibration des mots qui tremble dans nos coffres respectifs, ceux là, il faudra les créer de nouveau.</p>
</article>
</div>
</content>
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<title>Le processus de création confronté au quotidien</title>
<published>2013-03-21T23:59:00Z</published>
<updated>2013-04-08T03:03:52Z</updated>
<content type="xhtml">
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<figure>
<img src="/2013/03/12/kanae-yamato" alt="hommes face à la mer"/>
<figcaption>Les pêcheurs, Kanae Yamamoto</figcaption>
</figure>
<div class="extrait">
<blockquote cite="urn:isbn:2-07-031918-0">
<p>Tant de mots sont synonymes d'adieu, tant de visages n'ont pas d'équivalent.</p>
</blockquote>
<p class="source"><span class="auteur">René Char</span>, <cite class="titre">Recherche de la base et du sommet</cite>.</p>
</div>
<p>Kanae Yamamoto a relancé l'<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Ukiyo-e">Ukiyo-e</a> (estampe gravée sur bois) au début du 20eme siècle. L'imagerie populaire des ukiyo-e s'appuie sur une reproduction de masse commerciale, le « pop art » avant l'heure. L'imprimerie et les encres chimiques ne feront qu'accélérer le processus, et puis finalement le tuer. Le système de création des ukiyo-e est un système traditionnel réparti, composé de : </p>
<ul>
<li>l'artiste</li>
<li>le graveur sur bois</li>
<li>l'imprimeur</li>
<li>l'éditeur</li>
</ul>
<p>Kanae Yamamoto et quelques autres artistes veulent en s'appuyant sur une idée de l'artiste maître de l'ensemble de son processus de création de créer un nouveau mouvement : <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/S%C5%8Dsaku_hanga">Sōsaku-hanga</a>. L'artiste doit maîtriser tout le processus de création et être à la fois peintre, graveur, imprimeur. D'une culture du travail combiné des artisans, on passe à une culture de l'artiste maître poussée par les nombreux artistes japonais qui ont séjourné en Europe. L'artiste avec un « moi » affirmé commence à apparaître en 1910 dans un essai de <a href="http://wiki.samurai-archives.com/index.php?title=Takamura_Kotaro">Takamura Kotaro</a> intitulé <cite>Soleil Vert</cite> et publié dans le magazine Subaru (24 Avril 1910, p. 2329). Il appelle à l'indépendance artistique <q cite="http://books.google.ca/books?id=88bjo4y6mLQC">Si une personne peint un « soleil vert, » je ne dirais pas que c'est incorrect. Car il y a des moments où le soleil ressemble à cela pour moi, aussi. Simplement parce-qu'une peinture contient un « soleil vert, » je ne seraias pas capable d'ignorer la valeur d'ensemble de la peinture. Le bon ou le mauvais de la peinture n'a rien à voir avec le fait que le soleil soit vert ou rouge enflammé.</q> Et un peu plus loin, il poursuit par <q>J'aimerais permettre la <i lang="de">Persoenlichkeit</i> de l'artiste qui a peint un soleil vert d'avoir une autorité absolue.</q></p>
<p>Tout ceci se pose dans un contexte historique bien particulier, la difficulté de créer pour certains artistes. Que ce soit les impressionnistes en France raillés par les critiques ou bien les jeunes artistes japonais revenant de Paris s'affrontant au mur des artistes établis. L'histoire est bien souvent la même, une nouvelle ère, une nouvelle période, de nouveaux moyens, de nouvelles règles esthétiques. Les anciens résistent aux modernes, les excluent, les moquent ou les transforment en destructeurs du passé. L'appareil culturel des anciens est l'art établi avec ses règles, ses circuits économiques, ses systèmes de validation. Les modernes ne rentrent pas dans le moule et sont donc perçus comme une menace. Et qu'on ne se fasse pas d'illusions, les modernes deviendront des anciens s'ils finissent par s'établir comme référence.</p>
<p>Nous le vivons aujourd'hui dans le monde des arts classiques confrontés au monde numérique et à ses explorations de réseau. L'erreur est bien souvent de penser que c'est le fait que la création soit numérique. C'est en partie le cas. Ce qui a beaucoup modifié les relations et poussé les frontières—et ce n'est que le début—c'est la <strong>numérisation connectée</strong>. L'accélération électrique de l'<a href="/2013/03/13/identite">échange immédiat</a> change beaucoup de choses dans notre relation à cette même information, à sa valeur, à son évolution, à sa mixité créative.</p>
<p>On peut difficilement se revendiquer d'une exploration de nouveaux territoires et dès que le territoire est menaçant soudainement se rappatrier sur la sécurité du système des anciens. Le pas de rêverie vers les nouveaux territoires est à la fois douloureux et libérateur.</p>
</article>
</div>
</content>
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<title>La sueur du tofu</title>
<published>2013-03-15T23:59:00Z</published>
<updated>2013-04-07T15:19:52Z</updated>
<content type="xhtml">
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<figure>
<img src="/2013/03/15/4515-condensation" alt="condensation"/>
<figcaption>15 mars 2013, Montréal, Canada</figcaption>
</figure>
<div class="extrait">
<blockquote cite="urn:isbn:2-07-031918-0">
<p>L'expérience que la vie dément, celle que le poète prèfère.</p>
</blockquote>
<p class="source"><span class="auteur">René Char</span>, <cite class="titre">Recherche de la base et du sommet</cite>.</p>
</div>
<p>Juste au dessus, là où le bloc de tofu touche le ciel de sa pointe, la condensation s'est dissipée. La montagne se donne à voir, les nuages se sont alignés. Les deux coudes plantés dans la table de bois, le regard perdu sur les goutellettes, je rêve. Que la cuisine est belle quand elle invente des secrets.</p>
</article>
</div>
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<title>Marché Jean-Talon emballé</title>
<published>2013-03-14T23:59:00Z</published>
<updated>2013-04-07T13:25:29Z</updated>
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<img src="/2013/03/03/4484-marche-jean-talon" alt="bâches entourant un bâtiment"/>
<figcaption>3 mars 2013, Montréal, Canada</figcaption>
</figure>
<div class="extrait">
<blockquote cite="urn:isbn:2-07-031918-0">
<p>L'idéal, disait cet architecte, serait d'édifier une ville sans plis.</p>
</blockquote>
<p class="source"><span class="auteur">René Char</span>, <cite class="titre">Recherche de la base et du sommet</cite>.</p>
</div>
<p>Je vous l'emballe ou est-ce pour consommer tout de suite ? Il nous faudra attendre le printemps tardif. L'hiver dure 6 mois et plus à Montréal. Et le <a href="http://www.marche-jean-talon.com/">marché</a> retrouvera ces couleurs.</p>
</article>
</div>
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<title>Gérer le flux d'informations</title>
<published>2013-04-06T23:59:00Z</published>
<updated>2013-04-07T12:59:53Z</updated>
<content type="xhtml">
<div xmlns="http://www.w3.org/1999/xhtml"><article>
<figure>
<img src="/2013/03/03/4509-karl" alt="Homme assis et statue de bouddha en vitrine"/>
<figcaption>3 mars 2013, Montréal, Canada</figcaption>
</figure>
<div class="extrait">
<blockquote cite="urn:isbn:2-07-031918-0">
<p>La tentation de s'effacer derrière le pullulement des mains.</p>
</blockquote>
<p class="source"><span class="auteur">René Char</span>, <cite class="titre">Recherche de la base et du sommet</cite>.</p>
</div>
<p>Tous les trois ou quatre mois, je réarrange les flux entrants de mon <a href="https://mobile.twitter.com/karlpro">compte twitter</a>. Je réduis les sources d'informations de façon à pouvoir continuer à gérer celles-ci. J'essaie de ne pas dépasser 150 et idéalement j'essaie de rester autour de 100. Je procède un peu de la façon suivante :</p>
<ol>
<li>Prendre la timeline avec les dernières publications</li>
<li>Cliquer sur chaque compte twitter</li>
<li>Regarder la fréquence et le contenu des messages</li>
<li>Arrêter de suivre ce compte si je <strong>ne me sens plus/pas capable de gérer cette information</strong></li>
</ol>
<p>Mon incapacité à gérer une information entrante est complexe et je ne suis pas tout à fait sûr de connaître moi-même tous les critères mais en voici quelques uns :</p>
<ul>
<li><strong>Le volume (ou fréquence des messages)</strong> : Quand un compte émet beaucoup trop de messages, je deviens soit en incapacité de le lire, soit il écrase tous les autres dans le flux. <strong>Je lis mon compte twitter</strong> et je tiens à comprendre ce que lis. Je ne peux pas lire 1000 personnes.</li>
<li><strong>Le ton du message</strong> : Les messages à caractères agressifs—c'est un sujet sur lequel je dois revenir un jour— et/ou négatifs ont un fort impact émotionnel. Je préfère rêver que d'avoir à gérer l'émotion que cela crée sur le long terme. Un seul tweet peut tourner dans votre tête pendant très longtemps.</li>
<li><strong>Le contenu du message</strong> : Nos intérêts changent, nos envies de lire certaines choses aussi. Il y a des sujets qui ne m'intéressent pas ou plus beaucoup.</li>
</ul>
<p>Il semble que je peine les gens lorsque je réalise cette nouvelle organisation. L'enjeu est peut-être que les réseaux sociaux invitent à amplifier la notion d'amitié dans le lien social. Hors ironie de la chose, si je soustrais les amis « geeks » (travaillant dans un milieu proche des technologies numériques) <strong>aucun</strong> de mes autres amies sont sur twitter. La réalité sociale est là aussi. Il est possible que je n'utilise pas les outils comme twitter de la même façon que la plupart des autres. Je ne sais pas. <strong>Je serais toujours un apprenti</strong>.</p>
<p>Aujourd'hui, on m'a demandé mais comment communiques-tu avec tes amis ? C'est simple. Les rencontres physiques, le courrier électronique, le courrier postal et parfois mais très rarement le téléphone (je n'aime pas le téléphone).</p>
</article>
</div>
</content>
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<title>Une identité et son histoire</title>
<published>2013-03-13T23:59:00Z</published>
<updated>2013-04-06T16:51:11Z</updated>
<content type="xhtml">
<div xmlns="http://www.w3.org/1999/xhtml"><article>
<figure>
<img src="/2013/03/03/4480-poster" alt="Affiche se désagrégant"/>
<figcaption>3 mars 2013, Montréal, Canada</figcaption>
</figure>
<div class="extrait">
<blockquote cite="urn:isbn:2-07-031918-0">
<p>Nous touchons au temps du suprême désespoir et de l'espoir pour rien, au temps indescriptible.</p>
</blockquote>
<p class="source"><span class="auteur">René Char</span>, <cite class="titre">Recherche de la base et du sommet</cite>.</p>
</div>
<p>L'identité d'une personne est faite des scories d'actions persistantes et que l'on retrouve dans le passé, par la mémoire et par les écrits. Nous sélectionnons, nous oublions, nous nous désagrégeons. Les faits existent dans la matérialité de leurs supports. Il est sculpté, imprimé, reproduit et distribué. L'imprimerie a étendue notre identité dans un matériau extrêment durable, le papier, mais difficile à déplacer. L'accélération électrique a rendu cette matérialité innaccessible à notre regard. Il y a toujours stockage dans un matériau (magnétique, optique) sous forme d'unités électriques, mais cette matérialité est imperceptible physiquement pour les humains. Nous avons besoin d'outils externes afin de pouvoir agrandir et convertir l'information sur un support pour la rendre intelligible. La survie des faits et donc de notre identité n'est donc plus dans la durabilité du matériau conservant le message, mais bien dans la capacité à reproduire et reconvertir l'algorithme de conservation des faits. Les algorithmes de reproduction sont donc devenus essentiels. </p>
<p>L'accélération électrique a également changé brutalement l'immédiateté d'accès. Quelque soit le lieu sur Terre, il n'est pas plus éloigné d'un autre que 20 000 km environ. La vitesse du courant électrique dépend du matériau dans lequel il se propage. Dans le cuivre, elle est de 273 000 km/s. Il faut ainsi 0,07 seconde pour atteindre (théoriquement) tout point sur Terre. L'immédiateté de la réalisation et de la transmission de nos faits changent la compréhension et l'utilisation de ces faits. <strong>Une fois publié, un fait est potentiellement accessible partout au même moment de sa propre réalisation.</strong></p>
<p>Le monde électrique est très efficace à reproduire et transmettre en grand nombre. Les coûts associés une fois l'infrastructure en place sont minimes. Et c'est bien pour cela que toutes les économies reposant en partie sur la difficulté à reproduire et transmettre une information sont secouées. Mais ce qui semble émerger aujourd'hui est l'accélération de la <a href="/2011/05/17/robots">construction de notre identité à venir</a>. Les algorithmes définissent très rapidement ce que nous devons être dans le futur et de façon beaucoup plus efficace que le « Mon enfant, tu reprendas l'activité professionnelle de tes parents. » Ils ajustent notre futur par petites touches en nous poussant dans une direction. Ce sont des suggestions inévitables qui finalement conditionnent notre futur.</p>
<p>L'impression est que notre identité ne se désagrège pas mais elle se construit avec une forme prédéterminée algorithmiquement.</p>
</article>
</div>
</content>
<link rel="license" href="http://creativecommons.org/licenses/by/2.0/fr/"/>
</entry>
<entry>
<id>tag:la-grange.net,2013-03-11:2013/03/11/velos</id>
<link rel="alternate" type="text/html" href="http://www.la-grange.net/2013/03/11/velos"/>
<title>Optimisation des systèmes</title>
<published>2013-03-11T23:59:00Z</published>
<updated>2013-04-06T15:42:02Z</updated>
<content type="xhtml">
<div xmlns="http://www.w3.org/1999/xhtml"><article>
<figure>
<img src="/2013/03/09/4514-velos" alt="Rack à vélos"/>
<figcaption>9 mars 2013, Montréal, Canada</figcaption>
</figure>
<div class="extrait">
<blockquote cite="urn:isbn:2-07-031918-0">
<p>Le plus difficile est de distinguer la brouette du jardinier, le nez du profil, et de n'en tenir qu'<i>imperceptiblement</i> compte.</p>
</blockquote>
<p class="source"><span class="auteur">René Char</span>, <cite class="titre">Recherche de la base et du sommet</cite>.</p>
</div>
<p>Ce simple rangement à vélos a généré les questions suivantes :</p>
<ul>
<li>Que choisit-on d'optimiser ?</li>
<li>Quels sont les axes retenues pour cette optimisation ?</li>
<li>Quels sont les coût de création de l'optimisation, de l'expérimentation ?</li>
<li>Comment observe-t-on le comportement des utilisateurs face à un nouveau dispositif ?</li>
<li>Quelles sont les contraintes (inconnues) que nous créons avec un nouveau dispositif ?</li>
</ul>
</article>
</div>
</content>
<link rel="license" href="http://creativecommons.org/licenses/by/2.0/fr/"/>
</entry>
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<id>tag:la-grange.net,2013-03-10:2013/03/10/adaptabilite</id>
<link rel="alternate" type="text/html" href="http://www.la-grange.net/2013/03/10/adaptabilite"/>
<title>Notre capacité à s'adapter</title>
<published>2013-03-10T23:59:00Z</published>
<updated>2013-04-04T21:05:04Z</updated>
<content type="xhtml">
<div xmlns="http://www.w3.org/1999/xhtml"><article>
<figure>
<img src="/2008/03/22/9646-transfo" alt="transformateurs électriques"/>
<figcaption>22 mars 2008, Tokyo, Japon</figcaption>
</figure>
<div class="extrait">
<blockquote cite="urn:isbn:2-07-031918-0">
<p>Ses tombeaux vides<br/>
Le monde qui plane<br/>
Va-t-il retomber ?
</p>
</blockquote>
<p class="source"><span class="auteur">René Char</span>, <cite class="titre">Recherche de la base et du sommet</cite>.</p>
</div>
<p>Les accidents sont courants et n'ont pas tous la même gravité. Lors de catastrophes économiques, personnelles, naturelles, géopolitiques, il est bon de pouvoir définir sa propre capacité à s'adapter au changement brutal de l'environnement. Pour mieux découvrir cette capacité, Vinay Gupta a créé une carte permettant de définir votre <a href="http://resiliencemaps.org/">dépendance face aux infrastructures essentielles de votre quotidien</a>.</p>
<figure>
<img src="/2013/03/10/resilience-map" alt="Carte schématique"/>
<figcaption>Exemple concret de cartes de dépendances (pas la mienne)</figcaption>
</figure>
</article>
</div>
</content>
<link rel="license" href="http://creativecommons.org/licenses/by/2.0/fr/"/>
</entry>
<entry>
<id>tag:la-grange.net,2013-03-30:2013/03/30/parsing-emlx</id>
<link rel="alternate" type="text/html" href="http://www.la-grange.net/2013/03/30/parsing-emlx"/>
<title>Traitement des fichiers EMLX (Mac OSX email format)</title>
<published>2013-03-30T13:03:00Z</published>
<updated>2013-03-30T14:19:43Z</updated>
<content type="xhtml">
<div xmlns="http://www.w3.org/1999/xhtml"><article>
<figure>
<img src="/2008/04/05/9862-camelias" alt="Camélias roses"/>
<figcaption>5 avril 2008, Tokyo, Japon</figcaption>
</figure>
<div class="extrait">
<blockquote cite="urn:isbn:2-07-031918-0">
<p>La laideur ! Ce contre quoi nous appelons n'est pas la laideur opposable à la beauté, dont les arts et le désir effacent et retracent continuellement la frontière. Laideur vivante, beauté, toutes deux les énigmatiques, sont réellement ineffables. Celle qui nous occupe, c'est la laideur qui décompose sa proie.</p>
</blockquote>
<p class="source"><span class="auteur">René Char</span>, <cite class="titre">Recherche de la base et du sommet</cite>.</p>
</div>
<p><a href="/2013/03/29/sort-string">Hier</a>, j'ai utilisé les outils Unix pour découvrir les mails et extraire une information. Si je devais traiter l'ensemble des courriers qui sont disponibles sur mes différents comptes depuis 20 ans, il est intéressant de déterminer avant tout le volume de message a traiter. </p>
<h2 id="comprendre-le-volume-des-donnees">Comprendre le volume des données</h2>
<p>J'ajoute time pour savoir combien de temps, la commande va prendre.</p>
<pre><code>time find ~/Library/Mail/V2 -name *emlx | wc -l
</code></pre>
<p>Le résultat est surprenant. Il aura fallu uniquement 1m 53s pour découvrir les 698 101 fichiers emlx contenus sur mon ordinateur. Utilisant les mêms techniques qu'hier, je pourrais décider d'explorer les différents en-têtes de courrier. Par exemple, si je désire extraire l'en-tête <code>Content-Type</code> :</p>
<pre><code>→ time find ~/Library/Mail/V2 -type f -print0 -name *emlx | xargs -0 grep -ih "^content-type" &gt; mail-content-type.txt
</code></pre>
<p>Il faudra un peu moins de 22 minutes pour parcourir tous les fichiers.</p>
<pre><code>real 21m32.861s
user 4m36.128s
sys 1m29.399s
</code></pre>
<p>Cependant il y a un enjeu, la commande va également extraire des éléments qui ne sont pas contenus dans les en-têtes, mais également dans le corps. Les en-têtes des courriers peuvent aussi <a href="https://tools.ietf.org/html/rfc5322#section-2.2.3">s'écrire sur plusieurs lignes</a> (RFC 5322).</p>
<pre><code>→ wc -l mail-content-type.txt
989611 mail-content-type.txt
</code></pre>
<h2 id="emlx-un-format-proprietaire-de-apple">EMLX, Un format propriétaire de Apple</h2>
<p>D'autre part, le fichier de stockage des emails sur MacOSX est <a href="https://the.taoofmac.com/space/blog/2008/03/03/2211">un format propriétaire, emlx</a>, (texte heureusement). <span class="note">J'ai changé quelques chaînes de caractères dans le message uniquement pour éviter la connexion trop directe entre les données et l'action des robots.</span></p>
<pre><code>875
X-Spam-Checker-Version: SpamAssassin 3.3.2 (2011-06-06) on xxxxxx.la-grange.net
X-Spam-Level:
X-Spam-Status: No, score=-3.2 required=4.2 tests=BAYES_00,RP_MATCHES_RCVD,
SPF_PASS,TVD_SPACE_RATIO autolearn=ham version=3.3.2
Received: from [127.0.0.1] (xxxxxx.xx-xxxxxx.xxx [111.11.11.11])
by xxxxxx.xx-xxxxxx.xxx (8.14.5/8.14.5) with ESMTP id r2TN8m4U099571
for &lt;xxxx@xx-xxxxxx.xxx&gt;; Fri, 29 Mar 2013 19:08:48 -0400 (EDT)
(envelope-from xxxx@xx-xxxxxx.xxx)
Subject: very simple
From: Karl Dubost &lt;xxxx@xx-xxxxxx.xxx&gt;
Content-Type: text/plain; charset=us-ascii
Message-Id: &lt;4E83618E-BB56-404F-8595-87352648ADC7@xx-xxxxxx.xxx&gt;
Date: Fri, 29 Mar 2013 19:09:06 -0400
To: Karl Dubost &lt;xxxx@xx-xxxxxx.xxx&gt;
Content-Transfer-Encoding: 7bit
Mime-Version: 1.0 (Apple Message framework v1283)
X-Mailer: Apple Mail (2.1283)
message Foo
--
Karl Dubost
http://www.la-grange.net/karl/
&lt;?xml version="1.0" encoding="UTF-8"?&gt;
&lt;!DOCTYPE plist PUBLIC "-//Apple//DTD PLIST 1.0//EN" "http://www.apple.com/DTDs/PropertyList-1.0.dtd"&gt;
&lt;plist version="1.0"&gt;
&lt;dict&gt;
&lt;key&gt;date-sent&lt;/key&gt;
&lt;real&gt;1364598546&lt;/real&gt;
&lt;key&gt;flags&lt;/key&gt;
&lt;integer&gt;8590195713&lt;/integer&gt;
&lt;key&gt;original-mailbox&lt;/key&gt;
&lt;string&gt;imap://xxxxxxxx@127.0.0.1:11143/mail/2013/03&lt;/string&gt;
&lt;key&gt;remote-id&lt;/key&gt;
&lt;string&gt;41147&lt;/string&gt;
&lt;key&gt;subject&lt;/key&gt;
&lt;string&gt;very simple&lt;/string&gt;
&lt;/dict&gt;
&lt;/plist&gt;
</code></pre>
<p>Le message est composé de trois parties :</p>
<ul>
<li>un entier sur la première ligne signifiant le nombre d'octets du message texte</li>
<li>le message texte</li>
<li>la copie texte d'un fichier XML (le format plist de Apple)</li>
</ul>
<p>La <a href="http://www.jwz.org/blog/2005/07/emlx-flags/">troisième partie</a> contient une chaîne de caractères magique appelée <code>flags</code>:</p>
<table lang="en">
<caption>Meaning of emlx flags integer data</caption>
<thead>
<tr>
<th>position</th>
<th>meaning</th>
<th>length</th>
</tr>
</thead>
<tbody>
<tr><td>0</td><td>read </td><td>1 &lt;&lt; 0</td></tr>
<tr><td>1</td><td>deleted</td><td>1 &lt;&lt; 1</td></tr>
<tr><td>2</td><td>answered </td><td>1 &lt;&lt; 2</td></tr>
<tr><td>3</td><td>encrypted </td><td>1 &lt;&lt; 3</td></tr>
<tr><td>4</td><td>flagged</td><td>1 &lt;&lt; 4</td></tr>
<tr><td>5</td><td>recent </td><td>1 &lt;&lt; 5</td></tr>
<tr><td>6</td><td>draft </td><td>1 &lt;&lt; 6</td></tr>
<tr><td>7</td><td>initial (no longer used) </td><td>1 &lt;&lt; 7</td></tr>
<tr><td>8</td><td>forwarded </td><td>1 &lt;&lt; 8</td></tr>
<tr><td>9</td><td>redirected </td><td>1 &lt;&lt; 9</td></tr>
<tr><td>10-15</td><td>attachment count </td><td>3F &lt;&lt; 10 (6 bits)</td></tr>
<tr><td>16-22</td><td>priority level </td><td>7F &lt;&lt; 16 (7 bits)</td></tr>
<tr><td>23</td><td>signed </td><td>1 &lt;&lt; 23</td></tr>
<tr><td>24</td><td>is junk</td><td>1 &lt;&lt; 24</td></tr>
<tr><td>25</td><td>is not junk</td><td>1 &lt;&lt; 25</td></tr>
<tr><td>26-28</td><td>font size delta</td><td>7 &lt;&lt; 26 (3 bits)</td></tr>
<tr><td>29</td><td>junk mail level recorded </td><td>1 &lt;&lt; 29</td></tr>
<tr><td>30</td><td>highlight text in toc </td><td>1 &lt;&lt; 30</td></tr>
<tr><td>31</td><td>(unused)</td><td/></tr>
</tbody>
</table>
<h2 id="extraire-la-structure-initiale-des-fichiers-emlx">Extraire la structure initiale des fichiers EMLX</h2>
<p>J'ai créé un <a href="https://gist.github.com/karlcow/5276813">petit programme</a> très simple en <a href="http://docs.python.org/3.3/">python 3.3</a> pour renvoyer la structure initiale des fichiers EMLX afin de les rendre exploitables dans leur structure logique. L'inspiration initiale vient du <a href="https://the.taoofmac.com/space/blog/2008/03/03/2211">programme de Rui Carmo</a>.</p>
<pre><code>#!/usr/bin/env python
# encoding: utf-8
"""emlx.py
Class to parse email stored with Apple proprietary emlx format
Created by Karl Dubost on 2013-03-30
Inspired by Rui Carmo — https://the.taoofmac.com/space/blog/2008/03/03/2211
MIT License"""
import email
import plistlib
class Emlx(object):
"""An apple proprietary emlx message"""
def __init__(self):
super(Emlx, self).__init__()
self.bytecount = 0
self.msg_data = None
self.msg_plist = None
def parse(self, filename_path):
"""return the data structure for the current emlx file
* an email object
* the plist structure as a dict data structure
"""
with open(filename_path, "rb") as f:
# extract the bytecount
self.bytecount = int(f.readline().strip())
# extract the message itself.
self.msg_data = email.message_from_bytes(f.read(self.bytecount))
# parsing the rest of the message aka the plist structure
self.msg_plist = plistlib.readPlistFromBytes(f.read())
return self.msg_data, self.msg_plist
if __name__ == '__main__':
msg = Emlx()
message, plist = msg.parse('your_message.emlx')
# print(message)
# Access to one of the email headers
print(message['subject'])
# Access to the plist data
print(plist)
</code></pre>
<p>La classe lit le message, sépare la partie texte du fichier XML, créé un objet <code>email</code> ainsi qu'une structure JSON pour le fichier XML.</p>
<p>Un petit test en donnant le bon chemin pour votre message EMLX, dans le cas du message ci-dessus, le programme retourne :</p>
<pre><code>very simple
{'subject': 'very simple', 'date-sent': 1364598546.0, 'remote-id': '41147', 'flags': 8590195713, 'original-mailbox': 'imap://xxxxxxxx@127.0.0.1:11143/mail/2013/03'}
</code></pre>
<p>Bon Hack !</p>
<p class="note">Il serait bien de créer un petit parseur pour l'entier du fichier plist et de retourner une structure de données pertinentes comme un dictionnaire Python.</p>
</article>
</div>
</content>
<link rel="license" href="http://creativecommons.org/licenses/by/2.0/fr/"/>
</entry>
<entry>
<id>tag:la-grange.net,2013-03-29:2013/03/29/sort-string</id>
<link rel="alternate" type="text/html" href="http://www.la-grange.net/2013/03/29/sort-string"/>
<title>Tri de caractères avec sort, grep, find, sed</title>
<published>2013-03-29T12:19:00Z</published>
<updated>2013-03-29T13:58:25Z</updated>
<content type="xhtml">
<div xmlns="http://www.w3.org/1999/xhtml"><article>
<figure>
<img src="/2008/03/29/9763-disque" alt="Pochette de disque et plante"/>
<figcaption>29 mars 2013, Tokyo, Japon</figcaption>
</figure>
<div class="extrait">
<blockquote cite="urn:isbn:2-07-031918-0">
<p>Le poète qui versifie en marchant bouscule de son talon frangé d'écume des centaines de mots à ce coup inutiles ; de même un vaste ouvrage qui surgit en se construisant alerte et fait pleuvoir d'insolites projectiles. Tous deux taillent leur énigme à l'éclair d'y toucher. En cet air, l'espace s'illumine et le sol s'obscurcit.</p>
</blockquote>
<p class="source"><span class="auteur">René Char</span>, <cite class="titre">Recherche de la base et du sommet</cite>.</p>
</div>
<p>Les outils unix sont toujours performants et excessivement <a href="http://karlcow.github.com/websurvey/doc/report-2012-08-top1000.html">pratiques</a>. <code>|</code> (<span lang="en">pipe</span>) pour chaîner les actions est le complément de l'articulation des données entrée-sortie. Cette semaine, le spam passant à travers <a href="https://spamassassin.apache.org/">SpamAssassin</a> me semblait augmenter. Muni des outils <code>find</code>, <code>grep</code>, <code>sed</code>, <code>sort</code>, <code>uniq</code>, <code>xargs</code>, j'ai exploré ce que j'effaçais manuellement. Je n'ai pas appris tant que cela à propos du spam que je recevais mais en revanche, beaucoup plus sur l'utilisation des outils.</p>
<h2 id="trouver-les-courriers-effaces">Trouver les courriers effacés</h2>
<p>Les courriers effacés de Mail.app se trouvent sur Mac OS X 10.7.5 dans le dossier</p>
<pre><code>~/Library/Mail/V2/Mailboxes/Deleted Messages
</code></pre>
<p>Ce chemin contient un espace entre <code>Deleted</code> et <code>Messages</code> qu'il faudra gérer en utilisant le caractère <code>\</code>. Les courriers sont conservés individuellement dans des fichiers qui se terminent par l'extension <code>emlx</code>. Utilisons <code>find</code> pour explorer et trouver les courriers.</p>
<pre><code>find ~/Library/Mail/V2/Mailboxes/Deleted\ Messages* -name *emlx
</code></pre>
<p>Cela renvoie une liste de tous les chemins (un par ligne) se terminant par <code>emlx</code>. Pour être sûr, que nous n'allons récupérer que les fichiers et non les répertoires, ajoutons <code>type f</code>.</p>
<pre><code>find ~/Library/Mail/V2/Mailboxes/Deleted\ Messages* -type f -name *emlx
</code></pre>
<p>La liste ressemble donc à ceci :</p>
<pre><code>/Users/karl/Library/Mail/V2/Mailboxes/Deleted Messages.mbox/B2E8CBB2-1440-43AC-B082-42F6500A369C/Data/4/2/7/Messages/724309.emlx
/Users/karl/Library/Mail/V2/Mailboxes/Deleted Messages.mbox/B2E8CBB2-1440-43AC-B082-42F6500A369C/Data/4/2/7/Messages/724310.emlx
</code></pre>
<h2 id="traiter-chacun-des-messages">Traiter chacun des messages</h2>
<p>La commande <code>xargs</code> permet d'appliquer un traitement à chacune des lignes reçues. Par exemple nous pourrions obtenir les informations de création et taille avec un simple <code>ls -l</code></p>
<pre><code>find ~/Library/Mail/V2/Mailboxes/Deleted\ Messages* -type f -name *emlx | xargs ls -l
</code></pre>
<p>Cependant <code>xargs</code> transforme les retours de ligne en espace avant de passer à la commande suivante.</p>
<pre><code>ls: cannot access /Users/karl/Library/Mail/V2/Mailboxes/Deleted: No such file or directory
ls: cannot access Messages.mbox/B2E8CBB2-1440-43AC-B082-42F6500A369C/Data/4/2/7/Messages/724309.emlx: No such file or directory
</code></pre>
<p><code>ls</code> identifie donc deux chaînes de caractères à la place d'une seule. Nos chemins contiennent des espaces. Il existe (au moins) une solution pour contourner.</p>
<pre><code>find ~/Library/Mail/V2/Mailboxes/Deleted\ Messages* -type f -name *emlx -print0 | xargs -0 ls -l
</code></pre>
<p>Il suffit de changer le caractère de séparation <code>-print0</code> avec <code>find</code> et d'utiliser <code>-0</code> pour <code>xargs</code>. Cette fois-ci la liste est cohérente.</p>
<pre><code>-rw------- 1 karl karl 22951 2013-03-28 08:45 /Users/karl/Library/Mail/V2/Mailboxes/Deleted Messages.mbox/B2E8CBB2-1440-43AC-B082-42F6500A369C/Data/4/2/7/Messages/724309.emlx
-rw------- 1 karl karl 36375 2013-03-28 08:45 /Users/karl/Library/Mail/V2/Mailboxes/Deleted Messages.mbox/B2E8CBB2-1440-43AC-B082-42F6500A369C/Data/4/2/7/Messages/724310.emlx
</code></pre>
<h2 id="trouver-lexpediteur-pour-chacun-des-messages">Trouver l'expéditeur pour chacun des messages</h2>
<p>L'expéditeur peut se trouver à plusieurs endroits. Parfois cet expéditeur sera un faux expéditeur. Il faut donc être prudent avec l'information que l'on récupère. Les en-têtes pour ajouter l'expéditeur sont <code>From</code>, <code>Sender</code> et parfois <code>X-Sender</code>. Il suffit donc sur chaque message de rechercher ces chaînes de caractères. Nous pouvons utiliser <code>grep</code> et les expressions régulières (<code>regex</code>) avec les conditions suivantes.</p>
<ul>
<li>se trouve en début de ligne : <code>^</code></li>
<li>majuscule/minuscule pas signifiant : <code>-i</code></li>
<li>au choix l'une des chaînes de caractères : <code>OR</code>, soit <code>\|</code></li>
<li>le résultat ne doit pas afficher le chemin : <code>-h</code></li>
</ul>
<p>Ce qui nous donne :</p>
<pre><code>find ~/Library/Mail/V2/Mailboxes/Deleted\ Messages* -type f -print0 -name *emlx |xargs -0 grep -h -i "^From:\|^Sender:\|^X-Sender:"
</code></pre>
<p>Et nous obtenons en retour la liste suivante (juste un extrait) :</p>
<pre><code>From: "United Auto Protection" &lt;kelly.tiffany@hulusarah.com&gt;
X-Sender: "Editor IJTEMT"
From: "Editor IJTEMT"
From: "ups Account Holders Services" &lt;ups-services@ups.com&gt;
From: Inmac-wstore - Grand Destock &lt;dest_inmac@pky-events.fr&gt;
From: ABRITEL par CPM Direct &lt;news@deal-comunikis.com&gt;
Sender: ABRITEL par CPM Direct &lt;news@deal-comunikis.com&gt;
X-Sender: fixngo@publicite-par-email.com
</code></pre>
<p>Nous remarquons déjà quelques éléments. Certains champs ne contiennent pas d'adresses éléctroniques. Nous pouvons les éliminer en ne recherchant que les lignes qui contiennent le caractère <code>@</code>.</p>
<pre><code>find ~/Library/Mail/V2/Mailboxes/Deleted\ Messages* -type f -print0 -name *emlx |xargs -0 grep -h -i "^From:\|^Sender:\|^X-Sender:" | grep "@"
</code></pre>
<p>L'extrait ci-dessus devient :</p>
<pre><code>From: "United Auto Protection" &lt;kelly.tiffany@hulusarah.com&gt;
From: "ups Account Holders Services" &lt;ups-services@ups.com&gt;
From: Inmac-wstore - Grand Destock &lt;dest_inmac@pky-events.fr&gt;
From: ABRITEL par CPM Direct &lt;news@deal-comunikis.com&gt;
Sender: ABRITEL par CPM Direct &lt;news@deal-comunikis.com&gt;
X-Sender: fixngo@publicite-par-email.com
</code></pre>
<p>Nous voulons aussi probablement extraire uniquement l'adresse de courrier électronique. C'est à dire tout ce qui se trouve entre les caractères <code>&lt;</code> et <code>&gt;</code>. Nous allons utiliser <code>sed</code> et <code>regex</code> pour substituer des chaînes de caractères.</p>
<pre><code>sed -e "s/CHERCHER/REMPLACER/"
</code></pre>
<p>Nous recherchons le début de ligne <code>^</code>, suivi de n'importe quel caractère <code>.*</code>, suivi du caractère <code>&lt;</code>. Puis nous voulons trouver n'importe quel caractère mais en groupe <code>(.*)</code>. Cependant les paranthèses pour prendre leur significations de groupes doivent être précédées de <code>\</code>. Et finalement le caractère <code>&gt;</code> marquant la fin de l'adresse électronique. Le groupe que nous avons trouvé, c'est que nous allons gardé avec <code>\1</code> (le nombre dépend de la position du groupe). Nous n'avons ici qu'un seul groupe.</p>
<pre><code>^.*&lt;\(.*\)&gt;/\1/"
</code></pre>
<p>Remettons tous cela ensemble.</p>
<pre><code>find ~/Library/Mail/V2/Mailboxes/Deleted\ Messages* -type f -print0 -name *emlx |xargs -0 grep -h -i "^From:\|^Sender:\|^X-Sender:" | grep "@" | sed -e "s/^.*&lt;\(.*\)&gt;/\1/"
</code></pre>
<p>Mais que se passe-t-il si la chaîne de caractères ne contient pas <code>&lt;</code> et <code>&gt;</code> comme par exemple :</p>
<pre><code>X-Sender: fixngo@publicite-par-email.com
</code></pre>
<p>Il nous faut traiter ce cas aussi. Ajoutons un <code>sed</code>.</p>
<pre><code>find ~/Library/Mail/V2/Mailboxes/Deleted\ Messages* -type f -print0 -name *emlx |xargs -0 grep -h -i "^From:\|^Sender:\|^X-Sender:" | grep "@" | sed -e "s/^.*&lt;\(.*\)&gt;/\1/" | sed -e "s/^.* //"
</code></pre>
<p>La liste cette fois-ci devient :</p>
<pre><code>kelly.tiffany@hulusarah.com
ups-services@ups.com
dest_inmac@pky-events.fr
news@deal-comunikis.com
news@deal-comunikis.com
fixngo@publicite-par-email.com
</code></pre>
<h2 id="trier-la-liste-et-eliminer-les-doublons">Trier la liste et éliminer les doublons</h2>
<p>La liste peut vite devenir longue et contenir de nombreux doublons. La commande <code>sort</code> permet de trier.</p>
<pre><code>find ~/Library/Mail/V2/Mailboxes/Deleted\ Messages* -type f -print0 -name *emlx |xargs -0 grep -h -i "^From:\|^Sender:\|^X-Sender:" | grep "@" | sed -e "s/^.*&lt;\(.*\)&gt;.*/\1/" | sed -e "s/^.* //" | sort
</code></pre>
<p>Cela m'a donné un résultat intéressant qui m'a permis d'identifier une erreur.</p>
<pre><code>sort: string comparison failed: Illegal byte sequence
sort: Set LC_ALL='C' to work around the problem.
sort: The strings compared were `ups-services@ups.com' and `L\351ana &lt;vacancesfpp@kiwost.net&gt;'.
</code></pre>
<p>Corrigeons tout d'abord le message d'erreur de <code>sort</code>. La comparaison de chaînes de caractères se réalise en fonction de la configuration de mon terminal qui est pour l'instant.</p>
<pre><code>→ echo $LC_ALL
fr_FR.utf-8
</code></pre>
<p>Le message d'erreur recommande LC_ALL='C' pour la commande <code>sort</code> dans ce cas. Nous pouvons l'injecter au moment de l'éxécution.</p>
<pre><code>find ~/Library/Mail/V2/Mailboxes/Deleted\ Messages* -type f -print0 -name *emlx |xargs -0 grep -h -i "^From:\|^Sender:\|^X-Sender:" | grep "@" | sed -e "s/^.*&lt;\(.*\)&gt;.*/\1/" | sed -e "s/^.* //" | LC_ALL='C' sort
</code></pre>
<p>Nous obtenons une liste triée en effet, <strong>mais…</strong> ce n'est pas satisfaisant pour autant. Ajoutons un <code>| grep "vacancesfpp@kiwost.net"</code> qui était la chaîne de caractères posant problème. Le résultat est </p>
<pre><code>L?ana &lt;vacancesfpp@kiwost.net&gt;
</code></pre>
<p>Cela signifie que notre <code>sed</code> n'a pas fonctionné non plus quand le champs contient des caractères étranges (non UTF-8). Il nous faut donc placer le LC_ALL='C' en amont.</p>
<pre><code>find ~/Library/Mail/V2/Mailboxes/Deleted\ Messages* -type f -print0 -name *emlx |xargs -0 grep -h -i "^From:\|^Sender:\|^X-Sender:" | grep "@" | LC_ALL='C' sed -e "s/^.*&lt;\(.*\)&gt;.*/\1/" | sed -e "s/^.* //" | sort
</code></pre>
<p>nous donne bien une liste ordonnée sans erreurs, mais cette fois-ci si je recommence le <code>| grep "vacancesfpp@kiwost.net"</code>, j'obtiens :</p>
<pre><code>vacancesfpp@kiwost.net
</code></pre>
<p>Nous pouvons finalement rendre unique chaque adresse de la liste avec <code>uniq</code></p>
<pre><code>find ~/Library/Mail/V2/Mailboxes/Deleted\ Messages* -type f -print0 -name *emlx |xargs -0 grep -h -i "^From:\|^Sender:\|^X-Sender:" | grep "@" | LC_ALL='C' sed -e "s/^.*&lt;\(.*\)&gt;.*/\1/" | sed -e "s/^.* //" | sort | uniq
</code></pre>
<p>Si vous désirez compter combien d'occurences de chaque adresse il suffit d'ajouter <code>-c</code></p>
<pre><code>find ~/Library/Mail/V2/Mailboxes/Deleted\ Messages* -type f -print0 -name *emlx |xargs -0 grep -h -i "^From:\|^Sender:\|^X-Sender:" | grep "@" | LC_ALL='C' sed -e "s/^.*&lt;\(.*\)&gt;.*/\1/" | sed -e "s/^.* //" | sort | uniq -c
</code></pre>
<h2 id="pourquoi">Pourquoi ?</h2>
<p>Je voulais partager ceci, car j'ai appris</p>
<ul>
<li><code>find -print0</code>/<code>xargs -0</code></li>
<li>injection d'un paramètre de terminal au sein de la chaîne de commandes <code>LC_ALL='C'</code></li>
</ul>
<p>Et que je me suis dit que cela pouvait être utile à d'autres aussi.</p>
</article>
</div>
</content>
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<title>Surveiller la surveillance</title>
<published>2013-03-03T23:59:00Z</published>
<updated>2013-03-27T17:57:44Z</updated>
<content type="xhtml">
<div xmlns="http://www.w3.org/1999/xhtml"><article>
<figure>
<img src="/2013/03/03/4506-cctv" alt="Sticker pour une caméra de surveillance"/>
<figcaption>3 mars 2013, Montréal, Canada</figcaption>
</figure>
<div class="extrait">
<blockquote lang="en">
<p>The self-feeding, self-imaging, and environmental surveillance capabilities of closed-circuit television provide for some artists a means of engaging the phenomenon of communication and perception in a turly empirical fashion similar to scientific experimentation.</p>
</blockquote>
<p class="source"><span class="auteur">Gene Youngblood</span>, <cite class="titre">Expanded Cinema</cite>.</p>
</div>
<p>Lorsqu'un phénomème est généralisé, il devient très difficile de le combattre et de le renverser. Être vigileant au tout début est nécessaire avant qu'il ne soit trop tard, et que nous nous sommes habitués au status quo.</p>
</article>
</div>
</content>
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<title>Le spectacle de la tradition</title>
<published>2013-03-01T23:59:00Z</published>
<updated>2013-03-27T17:41:49Z</updated>
<content type="xhtml">
<div xmlns="http://www.w3.org/1999/xhtml"><article>
<figure>
<img src="/2013/01/01/journal-nouvel-an" alt="deux publicités côte à côte"/>
<figcaption>1er janvier 2013, Tsujido, Japon</figcaption>
</figure>
<div class="extrait">
<blockquote>
<p>The nature of these encounters exposes and frees us from a range of aesthetic and cultural conventions.</p>
</blockquote>
<p class="source"><span class="auteur">Carolee Schneemann</span>, <cite class="titre">Kinetic Theatre</cite>.</p>
</div>
<p>Deux publicités dans le journal du nouvel an, l'une pour les soldes d'un magasin local, l'autre pour une chaîne de hamburgers. Les deux utilisent des éléments de la tradition. Que ce soit à gauche une illustration à la façon des u-kiyoe, à droite un autel.</p>
<p>Le détournement de référents culturels invitent au spectacle de la tradition. Quand acceptons-nous le détournement d'une authenticité de la culture et quand sommes nous choqués ? Qu'est-ce que cela dit sur notre attitude prétentieuse face à la culture ?</p>
</article>
</div>
</content>
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<title>Relire en numérique</title>
<published>2013-03-23T12:39:00Z</published>
<updated>2013-03-23T13:38:15Z</updated>
<content type="xhtml">
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<figure>
<img src="/2006/06/23/7180-texte" alt="Goutte d'eau sur le texte d'un livre"/>
<figcaption>23 juin 2006, Montréal, Canada</figcaption>
</figure>
<div class="extrait">
<blockquote cite="urn:isbn:2-07-073121-9">
<p>Sachant que les éditeurs acceptaient de vendre au détail, par la suite je suis allé acheter directement à la maison Teikoku Bunko qui les publiait le Hakkenden et le Taiheiki (« Chronique de la Paix parfaite »).</p>
</blockquote>
<p class="source"><span class="auteur">Junichiro Tanizaki</span>, <cite class="titre">Mes années d'enfance</cite>.</p>
</div>
<p>Si vous vous intéressez au monde du livre et que vous avez accès à Internet, vous êtes au courant du dernier drame en cours : <a href="http://twitter.com/search?q=%23OeuvresIndis">Relire</a>, un <a href="http://relire.bnf.fr/accueil">projet</a> de la BNF pour remettre en circulation commerciale certains <a href="http://www.figoblog.org/node/2013">ouvrages indisponibles</a> au format numérique. Comme dans tout projet d'envergure, il y a des ratés qui bien sûr créent de la <a href="http://www.bodyspacesociety.eu/2013/03/23/la-bnf-guy-debord-et-le-spectacle-schizophrene-du-droit-dauteur/">colère</a>, du <a href="http://www.tierslivre.net/spip/spip.php?article3447">sentiment de dépouillement</a>. En effet, certains des ouvrages sont déjà disponibles au format numérique et se retrouvent donc dans la liste par erreur. Vous pouvez vous aussi <a href="http://relire.bnf.fr/recherche">rechercher</a> les titres candidats à la numérisation et commercialisation.</p>
<p>Je ne donnerai ici que ma position de <a href="/2012/11/26/lire-ecrire">lecteur-auteur</a> qui a une dent contre la <strong>propriété intellectuelle</strong>. Ma culture est celle de l'opensource et des technologies Web ouvertes, celle où notre travail est mis en valeur quand il est repris, modifié, copié par les autres. C'est une <a href="http://n.survol.fr/n/et-si-on-reformait-le-droit-dauteur-oui-encore">philosophie différente</a>. Et n'en déplaise à certains, <strong>c'est un choix</strong> de ne pas vivre de la propriété intellectuelle. Ce n'est pas de la chance.</p>
<h2 id="enjeux">Les enjeux</h2>
<p>Il y a plusieurs enjeux avec la démarche de la BNF.</p>
<p>Il s'agit d'un « opt-out » et non pas d'un « opt-in. » C'est un problème en soi, car cela donne l'obligation aux auteurs vivants de savoir que quelquechose a été fait avec leur propre travail. Toutes les solutions qui forcent un individu, une personne dans un système sont anormales.</p>
<p>La commercialisation et l'identification des auteurs pour le « opt-out » sont deux choses que je trouve étrange. Si la BNF commercialise et réalise une gestion collective des œuvres, c'est qu'elle s'apprête à reverser l'argent de cette recommercialisation aux auteurs… donc ils sont identifiés et/ou identifiables. Pourquoi alors un auteur pour s'opposer au versement de son œuvre dans le catalogue devrait s'identifier ? Je dois raté une partie de la logique.</p>
<p>J'ai des doutes sur l'intérêt des œuvres proprosées dans ce catalogue. En faisant une courte recherche, je n'ai rien trouvé qui me fasse dire « Ah oui fabuleux, c'est absolument nécessaire. » Comment le catalogue a été constitué, quelle a été la démarche dans le choix des œuvres serait intéressant à connaître. Mais j'en reparle dans les <a href="#desir">désirs</a>.</p>
<h2 id="desir">Les désirs</h2>
<p>Mettre en circulation numérique des œuvres qui ne sont plus imprimées, le lecteur qui est en moi applaudit haut et fort. Les stratégies commerciales des éditeurs et/ou auteurs qui se réservent sous le coude des titres et/ou qui ne vont pas assez vite pour remettre des titres en circulation m'exaspère. C'est mon désir de lecteur. Combien de temps faudra-t-il encore attendre pour avoir <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Gaston_Bachelard">Gaston Bachelard</a> au format numérique. D'ailleurs si vous êtes éditeur numérique au Canada, Gaston, mort le 16 octobre 1962, est dans le domaine public.</p>
<p>Le choix… Ce que j'aurais aimé. Un formulaire Web sur le site de la BNF qui me permet de définir ce que j'aimerais lire en version numérique. Toutes les semaines, il y a au moins un ouvrage que j'aimerais avoir au format numérique et qui est introuvable. Créer ce catalogue <strong>sur la base de la demande</strong> est à mon avis plus important. Cela permet également d'être dans une démarche différente de devoir contacter l'auteur s'il est vivant ou ses ayants-droits si le livre n'est pas encore dans le domaine public.</p>
<p>Le domaine public. Le <a href="http://www.gutenberg.org/">projet gutenberg</a> réalise un travail fabuleux de mises à disposition des œuvres du domaine public. <a href="http://archive.org/search.php?query=mediatype%3Atexts">Archive.org</a> est un autre de ces projets magnifiques. Il est par exemple possible de lire les <a href="http://archive.org/details/uvresdemdevoltai01volt">œuvres de Voltaire</a> (le ePub est disponible, la qualité pas toujours au rendez-vous, mais c'est un premier pas). Gallica donne aussi accès à certaines œuvres, comme <a href="http://gallica.bnf.fr/Search?adva=1&amp;adv=1&amp;tri=title_sort&amp;t_relation=%22Notice+d%27ensemble+%3A+http%3A%2F%2Fcatalogue.bnf.fr%2Fark%3A%2F12148%2Fcb31602455d%22&amp;q=voltaire&amp;lang=en">Voltaire</a>, pas toujours facile d'accès cependant. Cela mériterait un catalogue à la <a href="http://openlibrary.org/search?q=voltaire&amp;author_key=OL32293A&amp;person_facet=Voltaire+%281694-1778%29">openlibrary</a>. Ou encore <a href="http://fr.wikisource.org/wiki/Accueil">wikisource</a>.</p>
<h2 id="drame">Drame internet</h2>
<p>Pas une semaine, et même parfois un jour, sans que les gens sur Internet passent au nucléaire. Je suis très content que nous n'ayons pas tous un bouton rouge à la maison. Cela ne prendrait que quelques nano-secondes avant de tous se foutre en l'air. Je rêve d'une société où nous pouvons être en désaccord, où nous pouvons en discuter, sans créer une lutte de clans à mort, avec des propos très violents. Je rêve d'une humanité joyeuse.</p>
</article>
</div>
</content>
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<title>Définir les attentes</title>
<published>2013-03-20T23:59:00Z</published>
<updated>2013-03-21T14:12:21Z</updated>
<content type="xhtml">
<div xmlns="http://www.w3.org/1999/xhtml"><article>
<figure>
<img src="/2013/03/03/4489-prise" alt="Prise électrique rouge"/>
<figcaption>3 mars 2013, Montréal, Canada</figcaption>
</figure>
<div class="extrait">
<blockquote cite="urn:isbn:2-07-073121-9">
<p>Il ne doit plus rester dans la ville de Tokyo beaucoup de sanctuaires shintoistes pourvus du petit théâtre spécialement édifié pour les danses sacrées ; et les cérémonies rituelles elles-mêmes où l'on exécute ces dances pour la fête du temple ou quelque solennité doivent être en nombre bien réduit.</p>
</blockquote>
<p class="source"><span class="auteur">Junichiro Tanizaki</span>, <cite class="titre">Mes années d'enfance</cite>.</p>
</div>
<p>Un interlocuteur distant est bien souvent incapable de deviner vos intentions ou vos attentes, spécifiquement dans le cas d'une communication asynchrone comme le courrier électronique. De plus en plus souvent, au début de mes messages professionnels (et parfois personnel), je définis mes attentes ou mes intentions pour éviter les incompréhensions du non-dit. La phrase la plus courante que j'emploie est du type suivant : « Je n'attends pas de réponse immédiate. » ou encore « Il n'est pas obligatoire de répondre. » Ceci pour enlever la pression que certaines personnes ressentent quand elles reçoivent un courrier électronique. Vous pourriez me répondre dans trois ans ou jamais que cela peut me convenir. Tout dépend du contexte et des circonstances.</p>
<p>Rendre la communication plus douce sans avoir le besoin de l'immédiate connexion.</p>
</article>
</div>
</content>
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<title>Recettes de cuisine en Normandie</title>
<published>2013-03-20T02:11:00Z</published>
<updated>2013-03-20T02:21:47Z</updated>
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<img src="/2013/03/19/recettes-normandie" alt="Détails"/>
<figcaption>Carte gastronomique de la France</figcaption>
</figure>
<div class="extrait">
<blockquote cite="urn:isbn:2-07-073121-9">
<p>On va aller se régaler de bonnes nouilles de sarrasin du « Fuyuki », au marché au riz.</p>
</blockquote>
<p class="source"><span class="auteur">Junichiro Tanizaki</span>, <cite class="titre">Mes années d'enfance</cite>.</p>
</div>
<p>Les <a href="http://www.nla.gov.au/apps/cdview/?pi=nla.map-vn4769090-sd&amp;rgn=0.3921245232,0.1291910181,0.5158231110,0.2522300831&amp;width=1200&amp;cmd=zoomout">cartes</a> donnent à rêver des parfums de l'enfance.</p>
<ul>
<li>L'andouillette de Rouen</li>
<li>La pâtisserie rouennaise</li>
<li>Le sucre de pommes</li>
<li>La brioche rouennaise</li>
<li>L'alose à la crème</li>
<li>Le canard de Duclair</li>
<li>Truites grillées à la crème</li>
<li>Les saucisses en gelée</li>
<li>Les andouillettes</li>
<li>Les Mirlitons</li>
<li>Les truites de l'Andelle</li>
<li>La poularde flambée</li>
<li></li>
</ul>
</article>
</div>
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<title>La ville humaine</title>
<published>2013-02-27T23:59:00Z</published>
<updated>2013-03-18T23:53:21Z</updated>
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<img src="/2013/02/23/4408-tour" alt="femme volante et tour de bureaux"/>
<figcaption>Montréal, Canada, 23 février 2013</figcaption>
</figure>
<div class="extrait">
<blockquote cite="urn:isbn:2-232-10452-4">
<p>J'aurais pu perdre les couleurs<br/>
Qui m'imposaient d'être moi-même et ce que j'aime</p>
</blockquote>
<p class="source"><span class="auteur">Paul Eluard</span>, <cite class="titre">Écrire dessiner inscrire</cite>.</p>
</div>
<p>En bas, il y a la ville néon, la saleté, les rêves brisés, la foule qui se sert, les pieds mouillés et l'envie de recommencer. Tout en haut, il y a les tours, les complet-vestons, la photocopieuse, la moquette grise, le cubicule et l'envie de tout quitter. En haut, ils rêvent du bas. En bas, ils rêvent du haut.</p>
</article>
</div>
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<title>Le silence</title>
<published>2013-02-26T23:59:00Z</published>
<updated>2013-03-18T23:25:48Z</updated>
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<img src="/2013/02/24/4412-bell" alt="sigle Bell"/>
<figcaption>Montréal, Canada, 24 février 2013</figcaption>
</figure>
<div class="extrait">
<blockquote cite="urn:isbn:2-232-10452-4">
<p>Elle surgissait de ses ressemblances<br/>
Et de ses contraires</p>
</blockquote>
<p class="source"><span class="auteur">Paul Eluard</span>, <cite class="titre">À l'infini</cite>.</p>
</div>
<p>Les églises ne sonnent plus le rythme de la journée. La ville est silencieuse. L'horloge est dans la main. Ce temps là a bien disparu.</p>
</article>
</div>
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<title>Pas un flocon</title>
<published>2013-02-28T23:59:00Z</published>
<updated>2013-03-18T23:14:16Z</updated>
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<img src="/2013/02/28/4465-neige" alt="branches sous la neige"/>
<figcaption>Montréal, Canada, 28 février 2013</figcaption>
</figure>
<div class="extrait">
<blockquote cite="urn:isbn:2-232-10452-4">
<p>Notre printemps est un printemps qui a raison.</p>
</blockquote>
<p class="source"><span class="auteur">Paul Eluard</span>, <cite class="titre">Printemps</cite>.</p>
</div>
<p>Le bruit des mots ne survit pas sous la neige, pas un flocon pour crier la beauté de l'hiver.</p>
</article>
</div>
</content>
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<title>L'ombre d'un regard</title>
<published>2013-03-02T23:59:00Z</published>
<updated>2013-03-18T21:59:30Z</updated>
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<img src="/2013/03/02/4478-ombre" alt="Deux ombres sur la neige"/>
<figcaption>Montréal, Canada, 2 mars 2013</figcaption>
</figure>
<div class="extrait">
<blockquote cite="urn:isbn:2-232-10452-4">
<p>Deux ombres une seule nuit<br/>
Définitive les coquins<br/>
Avaient raison de raisonner</p>
</blockquote>
<p class="source"><span class="auteur">Paul Eluard</span>, <cite class="titre">Grandeur d'hier et d'aujourd'hui</cite>.</p>
</div>
<p>Entre les flocons, nous nous regardons.</p>
</article>
</div>
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<title>L'écran et la piste</title>
<published>2013-02-25T23:59:00Z</published>
<updated>2013-03-18T21:35:37Z</updated>
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<figure>
<img src="/2013/02/25/adler" alt="Avion de Adler"/>
<figcaption>L'Aérophile nº8, août 1899</figcaption>
</figure>
<div class="extrait">
<blockquote cite="urn:isbn:2-07-073121-9">
<p>Le Comité de la classe 34 (aérostation), a tenu sa seconde séance dans le laboratoire d'aérostation de M. Ader, sis à Auteuil. Cette heureuse circonstance nous a permis de visiter en détail l'<i>Avion</i> dans la construction duquel le célèbre électricien a dépensé tant de peine, de talent et d'argent. L'appareil qui sera un des clous de l'Exposition d'électricité a été mis en mouvement avec une force motrice égale au tiers de celle qui est nécessaire pour qu'il quitte le sol, comme il l'a fait au camp de Satory. Ces expériences ne pourront être renouvelées à l'Exposition à cause du danger d'incendie provenant de l'introduction de machines à vapeur dans les galeries du Palais consacré à la classe 34.</p>
<p>L'<i>Avion</i> se compose de deux machines à vapeur d'une force de 40 chevaux chacune, et actionnant chacune une hélice motrice placée à l'avant. Les deux hélices sont à axes parallèles et disposées de sorte que leurs mouvements combinés donnent naissance à une propulsion en avant quoiqu'elles tournent en sens inverse.</p>
<p>Les deux machines sont verticales et chauffées avec de l'alcool contenu dans deux réservoirs, entre lesquelles l'aviateur prend place sur un siége ; une paire de bretelles l'empêche de tomber dans le vide et fait l'office de garde-fou.</p>
<p>Au-dessus de la tête de l'aviateur se trouve le condenseur de la vapeur, organe qui paraît fonctionner admirablement car on ne voyait aucune trace de buée troubler la transparence de l'air dans la salle où avait lieu la démonstration.</p>
<p>A l'arrière, se trouvait le gouvernail et à droite et à gauche une manivelle pour faire varier la surface d'une des deux moitiés du parachute dont l'ensemble est destiné à soutenir l'<i>Avion</i> lorsqu'il vole en pleine atmosphère.</p>
<p>Comme la vitesse de chaque hélice peut varier à volonté, on voit que l'aviateur possède tous les moyens désirables pour maintenir l'appareil en équilibre. L'action produite sur l'air était très énergique, et les spectateurs avaient besoin de résister avec une certaine énergie au mouvement d'aspiration qui se produisait pour ne pas être entraînés. Le poids total de l'appareil, non compris la provision d'alcool et d'eau ainsi que le poids de l'aviateur et de son bagage personnel, est de 256 kilogs.</p>
<p>Il est clair que l'atterrissage est une des grandes difficultés du système, car un choc peut tout disloquer comme il est arrivé à Satory. L'inventeur attribue cette catastrophe à la direction rectiligne donnée aux quatre roulettes sur lesquelles l'appareil repose.</p>
<p>Des sommes énormes ont été dépensées par M. Ader pour la construction de l'appareil grandeur d'exécution qu'il explosera en 1900 aux regards du public, à côté de l'<i>Avion</i> dont nous avons étudié le mécanisme, on en voyait un autre, un peu plus ancien, qui avait son parachute replié, afin de montrer comment après une expérience on peut le transporter sur les voies ferrées.</p>
<p>Cette construction représente un grand effort qui sera frappé de stérilité, si M. Ader ne trouve les secours financiers dont il a besoin pour continuer ses travaux.</p>
<p>En se retirant, le Comité a félicité M. Ader qui en fait partie, de sa persévérance et du succès avec lequel il a triomphé d'innombrables difficultés qu'il a rencontrées dans l'exécution de son <i>Avion</i> ; mais il n'avait point à se prononcer sur l'avenir du plus lourd que l'air.</p>
</blockquote>
<p class="source"><span class="auteur">Paul Ancelle</span>, <cite class="titre">L' « avion » de M. Adler, L'Aérophile nº8, août 1899</cite>.</p>
</div>
<p>Boston. Le 17 janvier 2013. Le grain bleuté de l'écran. Je ne suis pas dans la cabine. La piste est en face de moi. Enfin, l'image de la piste. Tout finira par s'accélérer, par nous quitter. Ce n'est pas de la transparence, ni de l'invitation au rêve. Et pourtant, je rêve. L'image de mauvaise qualité, la vibration de la carlingue, la poussée dans le siège, mon reflet dans les pixels.</p>
<p>Mon reflet dans les pixels…</p>
<figure>
<img src="/2013/01/17/13010059-piste" alt="Écran dans l'avion"/>
<figcaption>Boston, États-Unis, 17 janvier 2013</figcaption>
</figure>
</article>
</div>
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<title>Le voyage de Tchekhov</title>
<published>2013-03-16T23:59:00Z</published>
<updated>2013-03-18T20:20:47Z</updated>
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<figure>
<img src="/2013/03/16/13030026-sakhaline" alt="Intérieur d'un livre et sa fiche de circulation"/>
<figcaption>Montréal, Canada, 16 mars 2013</figcaption>
</figure>
<div class="extrait">
<blockquote cite="urn:isbn:2-07-073121-9">
<p>« Shimizuya », le magasin d'estampes et de livres illustrés au coin de Ningyocho s'approvisionnait alors abondamment en images de la guerre déployées en triptyques. Suspendues et exposées en vitrtine pour la vente, elles étaient essentiellement dues au pinceau de trois artistes : Toshikata Mizumo, Gekko Ogata, et Kiyochika Kobayashi. Tous les gamins en raffolaient sans être, sauf de rares exceptions, en mesure de les acheter et, jour après jour, ils se contentaient de rester plantés devant le magasin, le regard brillant, littéralement fascinés.</p>
</blockquote>
<p class="source"><span class="auteur">Junichiro Tanizaki</span>, <cite class="titre">Mes années d'enfance</cite>.</p>
</div>
<p>Dans les rayons voyage de la <a href="http://www.banq.qc.ca/accueil/">grande bibliothèques de Québec</a>, je découvre par hasard un livre intitulé <cite>L'île de Sakhaline</cite>. En l'ouvrant, il y a encore la fiche de circulation de l'ouvrage avec les dates de prêts. Ce voyage là semble débuter le 22 juin 1973 et se terminer le 21 septembre 2004. Malheureusement, il n'est pas disponible sur <a href="https://fr.wikisource.org/wiki/Auteur:Anton_Tchekhov">wikisource</a>. J'avais déjà envie de <a href="http://asautsetagambades.hautetfort.com/archive/2009/08/17/lettres-de-voyage-anton-tchekhov.html">voyager</a> un peu plus longtemps avec <a href="http://textespretextes.blogs.lalibre.be/archive/2009/12/30/tchekhov-1893-1904.html">Tchekhov</a>.</p>
<p>Il est difficile d'aller à la bibliothèque sans vouloir y rester des heures à rêver entre les falaises.</p>
</article>
</div>
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<title>Un parfum de Chine</title>
<published>2013-03-18T18:59:00Z</published>
<updated>2013-03-18T19:26:33Z</updated>
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<figure>
<img src="/2013/03/17/4534-beignets" alt="Beignets chinois"/>
<figcaption>Montréal, Canada, 17 mars 2013</figcaption>
</figure>
<div class="extrait">
<blockquote cite="urn:isbn:2-07-073121-9">
<p>Pour ce faire, l'homme, du bout des doigts, enduisait d'huîle sa pâte de riz glutineux pour l'empêcher de coller, la pétrissait de façon à lui donner la forme d'un pot qu'il posait sur une planchette…</p>
</blockquote>
<p class="source"><span class="auteur">Junichiro Tanizaki</span>, <cite class="titre">Mes années d'enfance</cite>.</p>
</div>
<p><img src="/2013/03/18/carte-shenzhen-delisle" style="float:right;margin-left: 1rem;" alt=""/>Des beignets de porc, et puis d'agneau à la coriandre chez <a href="http://bouchepleine.com/2011/01/24/pour-lamour-des-dumplings/">Qinghua</a>. La lecture de <a href="http://www.comicsgrid.com/2012/07/interpreting-shenzhen/">Shenzhen</a> de Guy Delisle trouvé à la librairie <a href="http://www.drawnandquarterly.com/">Drawn&amp;Quaterly</a> sur la rue Bernard. Quelques pensées le long du <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Delta_de_la_rivi%C3%A8re_des_Perles">delta de la rivière des perles</a>. Une ville est née en moins de 30 ans.</p>
</article>
</div>
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<title>Saint-Patrick, une montagne de déchets</title>
<published>2013-03-17T23:59:00Z</published>
<updated>2013-03-18T18:55:31Z</updated>
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<figure>
<img src="/2013/03/17/4533-dechets" alt="Déchets dans la rue"/>
<figcaption>Montréal, Canada, 17 mars 2013</figcaption>
</figure>
<div class="extrait">
<blockquote cite="urn:isbn:2-07-073121-9">
<p>Elle était venue me rechercher à l'école probablement pour me faire voir le spectacle du quartier en ce jour de fête.</p>
</blockquote>
<p class="source"><span class="auteur">Junichiro Tanizaki</span>, <cite class="titre">Mes années d'enfance</cite>.</p>
</div>
<p>Je ne participe plus au défilé de la Saint-Patrick. Malheureusement, je suis passé par la rue Sainte-Catherine en fin d'après-midi après que la parade soit passée.</p>
<p>La ville devient un tas d'immondices. La police encadre les lieux. Nombre de personnes sont dans un état d'ivresse plus qu'avancée et bruyante. Il n'y a rien de vraiment plaisant dans ces moments. Cet état de la ville ne cultive que la misanthropie.</p>
</article>
</div>
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<title>Oume Hanai, une femme et le spectacle de sa vie</title>
<published>2013-03-08T23:59:00Z</published>
<updated>2013-03-15T20:18:47Z</updated>
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<figure>
<img src="/2013/03/08/1888-oume-hanai-crime" alt="Image au pochoir de la scène du crime"/>
<figcaption>La scène du crime, 1888</figcaption>
</figure>
<div class="extrait">
<blockquote cite="urn:isbn:2-07-073121-9">
<p>De quel côté du quai de Hamacho Oume Hanai rendue célèbre par le meurtre de son amant Minekichi, avait-elle ouvert le « suitgetsu », sa maison de rendez-vous ? […] C'est au début de l'été 1887 qu'Oume commit son crime. Minekichi l'avait attirée là, le long de ce mur, par une nuit de crachin, vers onze heures et demie, et elle l'avait poignardé avec le grand couteau de cuisine qu'il avait sur lui. Plusieurs années avaient passé depuis ce fait divers quand nous sommes allés nous installer dans la nouvelle voie Fudo, mais ma mère avait dû avoir l'occasion d'apercevoir le visage d'Oume soit au temps de Yanagibashi, soit à l'époque du « Suigetsu », car lorsque celle-ci eut défrayé la chronique avec le meurtre du porteur de shamisen, ma mère allait répétant : « Cette geisha avait réellement fière allure, avec un teint plutôt foncé, et aussi quelque chose d'assez effrayant… C'est peut-être ce qu'on entend par "une belle femme"… » Elle m'avait donné une photo en me disant : « La voici, Oume. » Je l'ai conservée précieusement jusqu'à ce qu'elle fût réduite en cendres au moment du grand tremblement de terre de 1923, mais au simple vu du cliché, je comprenais bien ce que ma mère voulait dire. Au moment de l'affaire, Oumé avait vingt-quatre ans. Après avoir purgé une pein de prison de quinze ans, elle avait ouvert dans le secteur d'Okuyama à Asakusa une gargotte à shiruko, puis avait fait du music-hall. Ayant un jour appris qu'elle jouait dans un film — ce devait être dans les parages de l'« Opéra » —, j'avais pris la peine d'y aller pour la voir ; mais peut-être parce que les pellicules de la fin de l'ère Meiji manquaient fabuleusement de netteté, je ne trouvai pas la moindre ressemblance entre l'actrice et l'image en ma possession.</p>
</blockquote>
<p class="source"><span class="auteur">Junichiro Tanizaki</span>, <cite class="titre">Mes années d'enfance</cite>.</p>
</div>
<p><img src="/2013/03/08/Oume-Hanai-portrait" style="float:right;margin-left:1rem;" alt="portrait de Oume Hanai"/>Approchez, approchez, braves gens. Je viens vous compter l'histoire de Oume Hanai (<span lang="ja"><a href="http://ja.wikipedia.org/wiki/%E8%8A%B1%E4%BA%95%E3%81%8A%E6%A2%85">花井お梅</a></span>), une femme vivant du drame de sa vie. Oume était une geisha profondément amoureuse de <a href="http://www.kabuki21.com/gennosuke4.php">Sawamura Gennosuke IV</a> (<a lang="en" href="http://ja.wikipedia.org/wiki/%E6%BE%A4%E6%9D%91%E6%BA%90%E4%B9%8B%E5%8A%A9_%284%E4%BB%A3%E7%9B%AE%29">澤村源之助</a>), un acteur de <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Kabuki">théâtre kabuki</a>, très reconnu pour son interprétation des rôles féminins (女方)—Les femmes ne sont pas admises sur la scène du kabuki. Un assistant, Kamekichi, était très amoureux de Oume Hanai.</p>
<figure>
<img src="/2013/03/08/tokyo-1896-carte" alt="Détail de carte"/>
<figcaption><a href="http://en.wikipedia.org/wiki/File:Tokio1896.jpg">Carte de Tokyo en 1896</a>, Encyclopédie Brockhaus, 14e édition 1894-96, Berlin</figcaption>
</figure>
<p><img src="/2013/03/08/oume-hanai-ukiyoe" style="float:right; margin-left:1rem;" alt="scène du crime par Yoshitoshi pour le Yamato Shimbun"/> Durant la nuit du 9 juin 1887, le long des quais de la rivière Sumida, Kamekichi se fait plus pressant. Elle tue cet amant ou non amant avec un couteau. La scène du crime a été illustrée par Tsukioka Yoshitoshi (<a lang="ja" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Yoshitoshi">月岡芳年</a>) deux mois plus tard dans le journal Yamato (<a href="http://collections.lacma.org/node/191612">ébauche du dessin final</a>).</p>
<p>Oume avait alors 24 ans. Pendant le procès, Oume dira que par auto-défense, elle désarma son adversaire et le tua en prenant son couteau. C'est l'une des versions possibles. L'accusation pousse la thèse du meurtre prémédité, où Oume aurait trouvé là le moyen de se débarasser d'un amant-jouet. La sentence fût la prison à vie.</p>
<p>Elle sortit de prison en 1903 lorsqu'elle atteint l'âge de 40 ans. Elle décida d'ouvrir un café vendant du <a href="http://web-japan.org/nipponia/nipponia28/en/appetit/index.html">shiruko</a> près de Asakusa. Le premier jour d'ouverture, il y a eu plus de 80 personnes venus voir les lieux de cette femme à la réputation sulfureuse. Mais ses affaires ne marchèrent pas. Elle abandonne le café.</p>
<p>Elle interprète finalement son propre rôle pour gagner sa vie. Elle mourût à l'âge de 53 ans à cause d'une pneumonie.</p>
</article>
</div>
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<title>Au cœur du spectacle</title>
<published>2013-02-24T23:59:00Z</published>
<updated>2013-03-15T18:21:08Z</updated>
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<figure>
<img src="/2013/01/16/13010037-avion-jal" alt="Avion à l'aéroport"/>
<figcaption>Narita, Japon, 16 janvier 2013</figcaption>
</figure>
<div class="extrait">
<blockquote cite="urn:isbn:9782707317612">
<p>Étrange théâtre fait de déterminations pures, agitant l'espace et le temps, agissant directement sur l'âme, ayant pour acteurs des larves - et pour lequel Artaud avait choisi le mot « cruauté ».</p>
</blockquote>
<p class="source"><span class="auteur">Gilles Deleuze</span>, <cite class="titre">L'île déserte</cite>.</p>
</div>
<p><img src="/2013/01/16/13010036-tv" alt="" style="float:right; margin-left:1rem;"/>Le <a href="/2013/01/16/porte81">16 janvier</a>, nous devions prendre un <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Boeing_787">avion 787</a> de la compagnie <a href="http://www.jal.com/">JAL</a> pour rentrer du Japon à Montréal (via Boston). À la porte d'embarquement, il y a un immense écran de télévision qui diffuse les nouvelles. Un avion de la compagnie <a href="http://www.ana.co.jp/">ANA</a>, un boeing 787, a ce matin fait un aterrissage d'urgence à cause d'une <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Boeing_787#Incidents_et_accidents">batterie en feu</a>. Nous voilà, au milieu des autres passagers à regarder des nouvelles inquiétantes sur le type d'avion que nous devons prendre dans les prochaines heures. Un sentiment d'impuissance immense face aux structures économiques, techniques prend petit à petit place. L'humour est la seule bouée de sauvetage.</p>
<figure>
<img src="/2013/01/16/13010035-tv" alt="Poste de télévision dans l'aéroport"/>
<figcaption>Narita, Japon, 16 janvier 2013</figcaption>
</figure>
<p>Une annonce est faite qui provoque la colère de certains, mais qui nous, elle et moi, rassure un peu. Le vol est retardé pour une inspection de l'appareil. Le spectacle se joue là en direct les cameramen et les photographes sont là. Les gens commencent à contacter leur famille pour annoncer qu'il y aura un retard. Les journalistes s'ennuient. Il n'y a que très peu d'information. Le spectacle se construit sur peu de faits, le reste c'est de la narration. Le sensationnel est toujours construit sur l'ennui.</p>
<figure>
<img src="/2013/01/16/13010038-foule" alt="Photographes et passagers"/>
<figcaption>Narita, Japon, 16 janvier 2013</figcaption>
</figure>
<p>La compagnie annonce finalement que le vol sera annulé et que tous les avions 787 seront cloués au sol tant que le problème ne sera pas proprement identifié. Le grondement enfle. La foule se fait masse autour du comptoir. Les employés gèrent. Je suis toujours admiratif du courage de ces personnes qui sont chargées d'être la voix de décisions désagréables et d'avoir à subir en retour les remontrances des voyageurs agacés.</p>
<figure>
<img src="/2013/01/16/13010039-pilote" alt="Pilote de l'avion et employés au comptoir"/>
<figcaption>Narita, Japon, 16 janvier 2013</figcaption>
</figure>
<p>Le pilote de l'avion ainsi qu'un certain nombre d'employés du personnel de bord font une ligne. Les mains croisés sur le devant, la posture droite, ils sont là dans leur rôle de représentation. Le pilote explique la situation et réalise de multiples excuses. À la fin, il rend le microphone, se remet dans la ligne et avec les autres s'incline pendant quelques secondes en face des passagers. Le langage corporel de l'excuse accompagne le discours qui vient d'être donné.</p>
<p>Le vol JL8 ne partira pas aujourd'hui. Le spectacle a pourtant bien eu lieu.</p>
<figure>
<img src="/2013/01/16/13010042-dashboard" alt="Panneau d'affichage des vols"/>
<figcaption>Narita, Japon, 16 janvier 2013</figcaption>
</figure>
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</div>
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<title>Serveur HTTP et protocole bidon</title>
<published>2013-03-13T01:19:00Z</published>
<updated>2013-03-13T01:42:40Z</updated>
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<img src="/2007/09/22/6308-play" alt="Graffiti Play"/>
<figcaption>Montréal, Canada, 22 septembre 2007</figcaption>
</figure>
<div class="extrait">
<blockquote cite="urn:isbn:2-86930-109-X">
<p>Absolument. Puisque je suis peintre, je n'ai pas besoin de lire un roman du début à la fin, jusqu'au bout. Où que je le prenne, ça m'intéresse.</p>
</blockquote>
<p class="source"><span class="auteur">Natsume Soseki</span>, <cite class="titre">Oreiller d'herbes</cite>.</p>
</div>
<p>Comme j'ai un peu de temps en ce moment, je m'amuse à lire la <a href="http://tools.ietf.org/html/draft-ietf-httpbis-p1-messaging">spécification HTTP/1.1 bis</a> en détails en picorant ici et là. Je tente d'<a href="http://lists.w3.org/Archives/Public/ietf-http-wg/2013JanMar/1217.html">éclaircir</a> des <a href="http://tools.ietf.org/html/draft-ietf-httpbis-p1-messaging-22#section-3.1.1">points obscurs</a> tout en vérifiant si c'est <a href="http://stackoverflow.com/questions/15349387/testability-of-messages-with-characters-not-part-of-any-ascii-supersets-ex-jis/15349464">testable</a>. J'en profite pour créer une pseudo-librairie en python (non publique pour l'instant) en testant tous les requis de conformance de la spécification.</p>
<p>Je me suis notamment demandé ce qui se passait si on fait une requête avec un nom de protocole bidon. Une requête normale en HTTP/1.1 est du type</p>
<pre><code>GET / HTTP/1.1
Host: www.w3.org</code></pre>
<p>Mais que se passe-t-il, si on envoie</p>
<pre><code>GET / BLAHBLAH/1.1</code></pre>
<p>Dans le code de <a href="http://hg.python.org/cpython/file/3.3/Lib/http/server.py#l280">http.server</a> en python, en utilisant un protocole qui ne correspond à <code>HTTP/</code>, le serveur renvoie</p>
<pre><code>400 Bad request version (%r)</code></pre>
<p>avec <code>%r</code> la chaîne bidon qui a été envoyée. Ce qui est un peu inquiétant, car cela peut peut-être servir à faire de l'injection mais je n'ai pas vérifié. J'ai ensuite testé sur un Apache en local</p>
<pre><code>→ telnet lagrange.test.site 80
Trying 127.0.0.1...
Connected to lagrange.test.site.
Escape character is '^]'.
GET / BLAHBLAH/1.0
Host: lagrange.test.site
HTTP/1.1 200 OK
Date: Wed, 13 Mar 2013 00:15:54 GMT
Server: Apache/2.2.22 (Unix) DAV/2 mod_ssl/2.2.22 OpenSSL/0.9.8r
</code></pre>
<p>Ah pas bon. Il répond avec joie sans broncher. Je teste sur le site du <a href="http://www.w3.org/">W3C</a>.</p>
<pre><code>→ telnet www.w3.org 80
Trying 128.30.52.37...
Connected to www.w3.org.
Escape character is '^]'.
GET / BLABLAH/1.1
HTTP/1.0 400 Bad request
Cache-Control: no-cache
Connection: close
Content-Type: text/html
&lt;html&gt;&lt;body&gt;&lt;h1&gt;400 Bad request&lt;/h1&gt;
Your browser sent an invalid request.
&lt;/body&gt;&lt;/html&gt;
Connection closed by foreign host.
</code></pre>
<p>Bonne réaction.</p>
</article>
</div>
</content>
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<title>Le Web, le choix de créer</title>
<published>2013-03-09T23:59:00Z</published>
<updated>2013-03-12T12:27:31Z</updated>
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<img src="/2007/09/22/6277-amour" alt="Graffiti Amour"/>
<figcaption>Montréal, Canada, 22 septembre 2007</figcaption>
</figure>
<div class="extrait">
<blockquote cite="urn:isbn:2-86930-109-X">
<p>Je m'étends à l'abandon.</p>
</blockquote>
<p class="source"><span class="auteur">Natsume Soseki</span>, <cite class="titre">Oreiller d'herbes</cite>.</p>
</div>
<p>Le « Web » est partout. Le mot s'est infiltré dans tous les domaines, dans tous les univers. C'est un objet technologique, culturel, académique, économique. Il occupe l'espace de notre quotidien. À cause de cette grande diversité, le terme est utilisé pour mettre en opposition des choses qui ne le sont pas. Ces approximations de langage occultent souvent un autre débat. Le dernier en date est celui d'un <a href="http://standblog.org/blog/post/2013/02/08/La-fin-du-navigateur">billet par Tristan Nitot</a>.</p>
<h2 id="des-termes-web-et-applications">Des termes : Web et applications</h2>
<p>Il est courant de lire que « les applications mobiles sont une menace pour le Web ». C'est une mauvaise dichotomie. Cette affirmation, utilisée à tort, est un malheureux remplacement pour « Les applications dans des écosystèmes fermés sont une menace pour le Web. » Il s'agit bien là de deux choses entièrement différentes. Je choisis de prendre les deux définitions suivantes :</p>
<ul>
<li>Web == URI + HTTP + formats</li>
<li>Applications (mobile ou desktop) == logiciels développés dans un langage de programmation quelconque.</li>
</ul>
<p>Le navigateur Web est une application codée le plus souvent en C++ qui utilise les protocoles du Web pour pouvoir communiquer. On a bien là une application native utilisant le Web. Les applications dite mobiles sont également de même nature que les navigateurs Web, d'ailleurs de très nombreuses applications sont des navigateurs Web ou utilisent un moteur de rendu Web sous-jacent. Quand une application sur un téléphone mobile, peu importe sa fermeture à la réutilisation des contenus et des données privées, de censure, si celle ci utilise HTTP + URI, elle fait du Web. Les applications, dites mobile, en code natif <strong>ne sont pas</strong> une menace pour le Web, pas plus, pas moins que tout autre application développée en Javascript + HTML.</p>
<p>Ce n'est pas un bon axe pour la réflexion critique.</p>
<h2 id="une-technologie-ouverte-et-non-captive">Une technologie ouverte et non captive</h2>
<p>La définition technologique du Web par son ouverture (pas de brevets), développés par de nombreuses parties (compagnies, organisation) et son principe de fonctionnement (décentralisée) permettent une certaine liberté d'expression en donnant le pouvoir de publier et d'échanger à un très grand nombre de personnes. C'est une <strong>condition nécessaire mais pas suffisante</strong>. </p>
<h2 id="les-choix-dun-magasin">Les choix d'un magasin</h2>
<p>Certaines sociétés commerciales et organisations utilisent leur plateforme technique pour créer des écosystèmes homogènes et controlés à leur profit. Cela existe aussi dans notre monde physique. Dans le milieu du livre, nous aurons des librairies spécialisées dans un domaine, ne vendant qu'un type d'ouvrages qu'il s'agisse de langues, d'art, de politique, etc. Nous ne trouverons pas un livre pro-fasciste dans une librairie libertaire par exemple. De même, les sociétés commerciales créent des magasins d'applications dont ils décident les règles ainsi que le contenu. Nous connaissons maintenant tous les histoires d'applications retirées de tel magasin en ligne pour non conformité aux règles préalablement écrites.</p>
<h2 id="des-systemes-clos-sans-espace-public">Des systèmes clos sans espace public</h2>
<p>Quel est donc le véritable enjeu ? Ces sociétés commerciales ne se contentent pas d'ouvrir un magasin, elles sont également propriétaires des moyens de transport, de la rue, de la langue choisie, de la ville entière. Il n'y a pas de <strong>définition de l'espace public</strong> en soit. Par la verticalisation de tous les domaines d'interactions d'une personne avec une même marque qui n'est pas sous le contrôle du politique (l'ensemble des individus constituant la vie de la cité), des compagnies commerciales exercent un contrôle complet sur notre expression et finalement sur le Web. </p>
<p>Nous pouvons imaginer qu'une fois l'écosystème suffisamment grand et contrôlant une masse critique de nos activités privées, une société commerciale puisse finalement ne plus laisser le choix. Elle est devenue le tout et nous sommes à l'intérieur de ce tout. L'enjeu des plateformes iOS, Android, Blackberry, Nokia, etc, réside au départ dans l'achat d'un appareil électronique obligeant à passer par un magasin particulier, sans opportunités de pouvoir en utiliser d'autres.</p>
<h2 id="les-plate-formes-proprietaires">Les plate-formes propriétaires</h2>
<p>Ce choix est celui des compagnies commerciales qui sont derrières ces magasins. Si sur les plateformes en question, on me laisse le choix du magasin de mon choix et d'avoir plusieurs magasins, je n'ai plus aucun problème, peu importe les règles spécifiques de chacun. Je retrouver une partie de ma liberté de choix de négocier avec une entité plutôt qu'une autre. Il me devient aussi possible de créer au lieu et dans les conditions qui correspondent à mes choix économiques, politiques, éthiques.</p>
<h2 id="entre-les-outils-et-lexpression">Entre les outils et l'expression</h2>
<p>Il est encore aujourd'hui possible d'accéder au Web par de nombreuses voies et en utilisant de nombreux outils différents. <strong>La liberté du Web ne tient pas à la nature des outils que l'on utilise.</strong> Ce n'est pas le navigateur Web qui garantit le futur du Web. La garantie d'une liberté d'expression, d'une participation commune sans être dépendant d'une marque unique dominant tout le marché tient dans la capacité des individus à pouvoir émettre un message et aux autres de pouvoir lire ce message.</p>
<h2 id="internet-et-la-capacite-a-echanger">Internet et la capacité à échanger</h2>
<p>Un des éléments de danger réside dans l'asymétrie de la connexion Internet. Tant que chaque individu ne pourra pas émettre de son point de connexion (son ordinateur connecté à la maison) de la même façon qu'une entreprise privée avec de gros serveurs et de gros tuyaux, l'infrastructure divisera les individus selon des critères de pouvoir en partie économique, mais également culturel et politique. Avec des « pauvres du média » devant avaler ce qui est émis et des « bourgeois » contrôlant le média par l'émission d'une information. </p>
<p>L'achat d'un point de présence sur le Web est beaucoup moins élevé que celui d'une chaîne de télévision et bien moins complexe à mettre en œuvre. Le coût de déploiement de l'infrastructure est plus bas. Ceci est valable pour tous les protocoles ouverts sur Internet (mail, bittorrent, irc, Web, etc.)</p>
<h2 id="des-inegalites-persistent">Des inégalités persistent</h2>
<p>Cependant, il reste tout de même des difficultés d'accès pour les populations sans culture technologique et sans moyens économiques pour accéder à ce moyen d'expression. Les structures de pouvoir et l'expression ont d'autres barrières. Elles ont été abaissées mais elles existent toujours. De la même façon que les bourgeois ont fait la révolution en France pour éliminer le pouvoir des nobles. Plus de gens ont eu accès au pouvoir (diffuser un message) mais pas pour autant l'ensemble du peuple. Les inégalités se sont déplacées sur le terrain de la propriété (immobilière, ainsi qu'intellectuelle).</p>
<h2 id="la-liberte-est-en-partie-avoir-le-choix-de-creer">La liberté est en partie avoir le choix de créer</h2>
<p>Cependant Tristan conclue son article par ce qui était vraiment l'essentiel</p>
<div class="extrait">
<blockquote cite="http://standblog.org/blog/post/2013/02/08/La-fin-du-navigateur">
<p>la liberté d'apprendre en regardant le code source, la liberté de construire soi-même, la liberté d'utiliser le terminal de son choix, la liberté de publier et de faire des liens.</p>
</blockquote>
<p class="source"><span class="auteur">Tristan Nitot</span>, <cite class="titre">La fin du navigateur</cite>.</p>
</div>
<p>Quels sont les principes importants et fondamentaux permettant aux gens de créer et de s'exprimer ? Et comment cela se traduit-il dans la technologie ?</p>
</article>
</div>
</content>
<link rel="license" href="http://creativecommons.org/licenses/by/2.0/fr/"/>
</entry>
<entry>
<id>tag:la-grange.net,2013-02-23:2013/02/23/serveur-http-python</id>
<link rel="alternate" type="text/html" href="http://www.la-grange.net/2013/02/23/serveur-http-python"/>
<title>Un serveur HTTP en python pour tester</title>
<published>2013-02-23T23:59:00Z</published>
<updated>2013-03-10T19:45:10Z</updated>
<content type="xhtml">
<div xmlns="http://www.w3.org/1999/xhtml"><article>
<figure>
<img src="/2005/04/12/7086-briques" alt="Tas de brique"/>
<figcaption>Séoul, Corée du Sud, 12 avril 2005</figcaption>
</figure>
<div class="extrait">
<blockquote cite="urn:isbn:9782707317612">
<p>Il en est toujours ainsi : les choses ne sont pas tellement progressives; avant même qu'une formation sociale s'établisse, ses instruments d'exploitation et de répression sont déjà là, tournant encore dans le vide, mais prêts à travailler dans le plein. </p>
</blockquote>
<p class="source"><span class="auteur">Gilles Deleuze</span>, <cite class="titre">L'île déserte</cite>.</p>
</div>
<p>Au cas où vous avez besoin de tester la réaction des navigateurs Web face à des en-têtes HTTP, une petite solution très rapide en python 3.</p>
<pre><code>#!/usr/bin/env python3.3
import http.server
class HTTPHandler(http.server.BaseHTTPRequestHandler):
"A very simple server"
def do_GET(self):
if self.path == "/":
self.send_response(200)
self.send_header('Content-type', 'text/plain')
<strong>self.send_header('Toto', 'gloubiboulga')</strong>
self.end_headers()
self.wfile.write(bytes('Response body\n\n', 'latin1'))
if __name__ == '__main__':
addr = ('', 9000)
http.server.HTTPServer(addr, HTTPHandler).serve_forever()</code>
</pre>
<p>Ce serveur répondra aux requêtes sur le port 9000 pour un <code>HTTP GET</code>. vous pouvez jouer avec les headers avec la commande <a href="http://docs.python.org/3/library/http.server#http.server.BaseHTTPRequestHandler.send_header"><code>send_header()</code></a>.</p>
</article>
</div>
</content>
<link rel="license" href="http://creativecommons.org/licenses/by/2.0/fr/"/>
</entry>
<entry>
<id>tag:la-grange.net,2013-02-22:2013/02/22/climat</id>
<link rel="alternate" type="text/html" href="http://www.la-grange.net/2013/02/22/climat"/>
<title>Représentation du climat</title>
<published>2013-02-22T23:59:00Z</published>
<updated>2013-03-10T19:22:13Z</updated>
<content type="xhtml">
<div xmlns="http://www.w3.org/1999/xhtml"><article>
<figure>
<img src="/2005/04/01/6562-plage" alt="Poste d'observation de baignade"/>
<figcaption>Olongapo, Phillippines, 1er avril 2005</figcaption>
</figure>
<div class="extrait">
<blockquote cite="urn:isbn:9782707317612">
<p>… lourde silhouette immobile paranoïaque qui fixe la marchandise autant qu'il est fixé par elle ; mais aussi ombre schizo mobile, en perpétuel déplacement par rapport à soi-mème, parcourant toute l'échelle du froid et du chaud, pour réchauffer le froid et refroidir le chaud, voyage incessant sur place.</p>
</blockquote>
<p class="source"><span class="auteur">Gilles Deleuze</span>, <cite class="titre">L'île déserte</cite>.</p>
</div>
<p>À garder dans un coin de ma mémoire pour plus tard. Un graphique de distribution de points pour un lieu donné avec deux axes :</p>
<ul>
<li>la température</li>
<li>l'humidité</li>
</ul>
<p>Habituellement appelé un <span lang="en">scatter plot</span>. En représentant tous les points sur une année, il devrait être possible d'avoir une signature pour chaque ville. À tester.</p>
</article>
</div>
</content>
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<id>tag:la-grange.net,2013-02-21:2013/02/21/voyage</id>
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<title>Le voyage imaginaire</title>
<published>2013-02-21T23:59:00Z</published>
<updated>2013-03-10T19:05:44Z</updated>
<content type="xhtml">
<div xmlns="http://www.w3.org/1999/xhtml"><article>
<figure>
<img src="/2005/04/01/6560-bus" alt="Intérieur de bus abandonné"/>
<figcaption>Olongapo, Phillippines, 1er avril 2005</figcaption>
</figure>
<div class="extrait">
<blockquote cite="urn:isbn:9782707317612">
<p>Mais aussi, le nomade, ce n'est pas forcément quelqu'un qui bouge : il y a des voyages sur place, des voyages en intensité, et même historiquement les nomades ne sont pas ceux qui bougent à la manière des migrants, au contraire ce sont ceux qui ne bougent pas, et qui se mettent à nomadiser pour rester à la même place en échappant aux codes.</p>
</blockquote>
<p class="source"><span class="auteur">Gilles Deleuze</span>, <cite class="titre">L'île déserte</cite>.</p>
</div>
<ul>
<li>Se rendre dans une gare de train</li>
<li>Relever l'horaire du premier train et sa destination</li>
<li>Se diriger vers un kiosque à journaux</li>
<li>Relever le premier nom de ville internationale</li>
<li>Définir un voyage imaginaire en utilisant uniquement les moyens de transport terrestre</li>
</ul>
<p>Ne ratez par le train de votre imagination.</p>
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</div>
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